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LA COLLINE AUX CIGALES

20 février 2011

-- R005 --

Parole d’escalier, je descends tes étages comme un rêve s’effondre de ses échafaudages. Un long tunnel proche de la façade et deux mouettes perdues dans le ciel cherchent ensemble la mer qui s’est évaporée.
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20 février 2011

-- R004 --

-- R004 --
Une émotion naît à s’occuper de soi en s’occupant de l’autre. Elle donne une signification à tout ce qui nous échappe. Elle se fortifie de ses failles et fait chanter la souffrance du vide lorsque l’étreinte des cœurs imite celle qui n’existe plus, celle...
19 février 2011

Le doute : ce grand sac d’illusions.

Le doute : ce grand sac d’illusions.
Mais, regarde, la mort n’a rien pris, n’a rien ôter. Tout mon être disponible t’a rejoint depuis toujours. Davantage, même, puisque je suis survenu dans ta jeune vie, à l’âge où tu barbotais encore dans les scories d’une enfance déjà flétrie par la difficulté...
18 février 2011

Précipitation.

Précipitation.
Ce n’était qu’un matin de plus à courtiser l’ombre des jachères où la caresse du jour tombe au fond de la voix. Toute lumière éteinte, le noir perd sa couleur, et tes yeux deviennent immenses comme l’invisible s’étale. Quelque chose s’est perdue. Quelque...
18 février 2011

Gaston Bachelard

Le morceau de bois . Le philosophe des sciences définit l'erreur comme le moteur du progrès scientifique. À condition toutefois que le savant entreprenne une « psychanalyse de ses erreurs initiales ». Par Charles Pépin Longtemps, la réflexion fut présentée...
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16 février 2011

-- R003 --

-- R003 --
Mes paroles sont des fentes, mes mots des trous. Te parler déchire le ventre de toutes les expressions, de toutes les codifications utilisées pour mordre à ta poussière. J’ai un vide planté en pleine poitrine. Un vide archaïque et séculaire, d’un cérémonial...
15 février 2011

-- R002 --

-- R002 --
L’écriture est comme moi, elle marche vers l’effacement. Elle se momifie du dehors, de l’extérieur qui se liquéfie dans les veines de ma pensée. Je touche la vie et ressens la mort. Je touche à toi et me replie dans ma seule peau. Je voudrais bien pour...
13 février 2011

Semer dans le vent.

Semer dans le vent.
Je suis né de la rivalité entre l’absence et l’altérité. Comme l’on bredouille un récit superfétatoire. Comme un effacement laissant place à ce présent de papier venu de nul part. j’ai la peau rouillée à force d’être gommée. Tuteur déglingué par l’affrontement,...
12 février 2011

Bernard Noël

« Le temps nous censure, naturellement. On ne se souvient pas de ce qui est mort. L’oubli se redouble : on oublie l’oublié. Et il y a ce trou au milieu où nos jours vont se perdre. La censure efficace ne rature pas, elle annule, et il n’y a plus de trace....
11 février 2011

Il pleut des tombes que le soleil ne voit pas.

Il pleut des tombes que le soleil ne voit pas.
Plus intense est la ligne parallèle qui suit le filet écorché de ce destin à la dérive que nous avons traversé ensemble. L’alignement de nos âmes grève le chemin qui s’essuie les pieds sur l’hiver où tu nous as quittés. Les nuits suivantes ont été solennelles....
10 février 2011

-- R001 --

-- R001 --
Joie et détresse accompagnent nos vies. Il nous appartient de ne pas nous défaire de notre rivière intérieure si nous souhaitons ne pas être trop brimés, castrés, par nos manques et nos insatisfactions. La carence est une lame à décharner l’utopie. A...
9 février 2011

La part incompressible.

La part incompressible.
Ma mémoire repose sur la ligne de flottaison d’une enfance au sortir d’une insomnie prolongée. Aérienne, elle longe les vagues. Ethérée, elle couvre les déserts. Elle vogue d’horizons en zénith. Aucun port d’attache, aucune ancre jetée, aucun lieu fixe...
8 février 2011

Tu as emporté avec toi.

Tu as emporté avec toi.
Nous sommes des amants inachevés, des amants aux bretelles courtes, des amants de pacotille et de roses fanées, des amants platoniques et placides. Des amants bousculés dans ce défilé de sentiments où les cœurs solitaires s’accrochent à un piquet comme...
5 février 2011

J’ai bu au soleil levant.

J’ai bu au soleil levant.
Elles vont et elles viennent les mouettes du ciel. Elles portent l’écho artificiel où ta voix se prolonge. Les nuages les cachent à l’intérieur de leurs plis ouatés. Leur troupeau d’ailes s’aiguise au vent comme des couteaux s’affûtent aux mémoires en...
4 février 2011

Luc Ferry

« La misère des autres ne saurait servir de prétexte, si noble soit-il, à dissimuler la nôtre et il y a parfois plus de courage à travailler chez soi et sur soi-même qu'à parcourir le monde. Donjuanisme de la charité : chercher par autrui à éprouver le...
4 février 2011

Anton Tchékhov

« Quand la vie réelle nous échappe, on vit des mirages. C'est tout de même mieux que rien. » - Oncle Vania, p.205 -
4 février 2011

Michel de Montaigne

« [...] le magasin de la mémoire est volontiers plus fourni de matière que n'est celui de l'invention. » - Essais 1.9, p.84 -
4 février 2011

Equinoxe.

Equinoxe.
Rappelle-toi, nous jouions à cache-cache dans les champs de blés de nos enfances. Nous comptions, les yeux fermés, le temps qui creuse les visages, et nos joues buvaient les moments complices comme on trinque à l’amitié, à la joie de vivre. Et, nous nous...
4 février 2011

En revenir à tourbillonner.

En revenir à tourbillonner.
Partout la tristesse d’hier est déjà partie. Partout les lances de lumière portent le volume du jour sur le seuil de la porte à venir, déjà entrebâillée. Nous avons été vivants pour toujours parce que jamais est une hérésie conceptuelle. Nous ne parlons...
3 février 2011

Et puis, tu sais :

Et puis, tu sais :
Il y a ces moments maudits de l’écriture où toutes les pensées défilent dans mon esprit d’un flux accéléré qui m’inonde et dont je n’arrive à retenir que quelques bouffées chaudes, quelques sanglots de mots. Et tous les autres qui s’échappent, se diluent...
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LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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