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LA COLLINE AUX CIGALES
12 février 2011

Bernard Noël

« Le temps nous censure, naturellement. On ne se souvient pas de ce qui est mort. L’oubli se redouble : on oublie l’oublié. Et il y a ce trou au milieu où nos jours vont se perdre. La censure efficace ne rature pas, elle annule, et il n’y a plus de trace. Dès lors ce qui a disparu n’a jamais existé. On n’écrit pas pour dire quelque chose, mais pour délimiter un lieu dont nul ne pourra décréter qu’il n’a pas eu lieu. Il y a un enchaînement, du plus loin, là-bas, jusqu’à ce Château de Cène et jusqu’à cette ligne qui, dirait-on, coule de ma main, et tout cela est mon lieu. Mais qu’est-ce que le lieu vivant s’il s’efface dans cela même qui l’écrit ?... »

« Le silence a parfois la même douceur que l’eau quand elle défatigue. »

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Commentaires
B
Merci virtu de ce complément.
V
"écrire c'est comme s'effondrer au-dedans" écrira-t-il aussi.<br /> Bien à vous
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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