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LA COLLINE AUX CIGALES
5 février 2011

J’ai bu au soleil levant.

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Elles vont et elles viennent les mouettes du ciel. Elles portent l’écho artificiel où ta voix se prolonge. Les nuages les cachent à l’intérieur de leurs plis ouatés. Leur troupeau d’ailes s’aiguise au vent comme des couteaux s’affûtent aux mémoires en lamelles d’acier. Elles vont et elles viennent, becs déployés, ailes battant l’air qui résonne comme une cloche dans l’église qui te prie. Des bris de plumes jouent dans l’air suspendu au fil invisible qui les tend. Virevoltent les éclats de duvets encore tièdes. Une brise s’assoupie et les voilà qui chantent comme des braises en charpie. Tombe du ciel une pluie de coton qui inscrit ton nom à la face d’une chapelle ardente, sur un lit de chardons.

Elles vont et elles viennent les hirondelles de la mer. Au dessus des vagues et de leurs crachins, elles emportent le sel d’une rive à l’autre. C’est le blanc qui voyage, c’est la résine du temps qui patine les creusets aux saillies des plaies. C’est demain qui s’ouvre comme un livre où se raconte le récit. Comme les phrases et les mots inscrits sur le fronton des rêves qui t’embrassent, la nuit s’écrase sur ta surbrillance.

Elles vont et elles viennent les idées claires qui te pétrissent là où tu dors. Elles s’accouplent à ton sommeil devenu le plomb des heures qui chavirent. Et je vacille de ces songes devenus trop lourds, et je me noie dans la mer au dessous de toi.

Elles vont et elles viennent les mouettes de l’amour. Des pépites d’or et d’os moulus s’éventent dans les sillons du soleil avant de mourir brûlées par la lumière souveraine. Ce matin, des moineaux cuicuitent des morceaux d’alphabet où sont restés endormis les miettes humides des pensées où je te bois encore.

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Commentaires
B
Merci à toi, Sedna.<br /> Plus haut que les nuages, le ciel est éternellement bleu.
B
Tu es toujours le bienvenu Pierre. Merci de ton passage.
P
J'était sans doute mouette. Je suis parti sur d'autres vents pour goûter la saveur d'autres vagues. Puis le vent m'a ramené sur la plage pour me poser sur la colline où chante la cigale. Je la retrouve comme une amie inconnue. Elle fait toujours danser les mots, arabesques folles. Il est bon de retrouver ceux qu'on apprécie.<br /> Belle journée, je vous espère heureuse.<br /> Pierre
S
Et sur les ailes de tes mots, je voyage vers un ciel que j'aimerai bleu aussi pour toi.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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