LA COLLINE AUX CIGALES

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30 août 2012

Aimer à l’intérieur de son propre dilemme. (7)

Ce qu’il faut d’obscurité pour lever le voile du désir creuse la fosse où les baisers du ciel se rencontrent. L’amour s’est réfugié au fond du terrier que nos peaux meurtries enveloppent avec délicatesse. Sur les chemins embrumés que nous parcourons à...

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29 août 2012

Inclinaison.

La tendresse nourrit les gorges vides Et le silence renouvelle le présage caressant Du moment présent, de l’instant chrysalide Je tourne dans tous les sens Dans cette onde douce où l’amour se consolide Je me réfugie dans une caresse Que la main empoigne...

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29 août 2012

Aimer à l’intérieur de son propre dilemme. (6)

Mes mains caressent les mots qui longent les musées de cire. Je m’enfonce dans la fente où se couche le soleil et mon amour s’exile dans le frémissement de l’obscurité. Chaque ombre de ta présence flotte à proximité de mes ravins. Ton parfum est un poison...

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28 août 2012

2/

Etre vrai et être juste, est-ce une possible unité ?

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28 août 2012

1/

Aimer sans souffrance, une réalité ou une illusion ?

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27 août 2012

Aimer à l’intérieur de son propre dilemme. (5)

Un mot sauvé de l’ombre et l’odeur de soi se suspend aux lèvres du bleu. La pulsion tremblante qui jaillit n’est pas un achèvement. Un écoulement mystérieux laisse s’enfuir l’eau qui parcourt mes tempes. Le bruit qui court dévisage la peur souveraine...

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25 août 2012

Aimer à l’intérieur de son propre dilemme. (4)

L’amour est un long voyage, il est une sensation à la recherche de la compréhension satisfaisante de qui nous sommes. Il est une auréole pendouillante dans la jungle de nos morsures. Il est désincarnation de la pierre transmutée en poussière. Il est dimension...

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24 août 2012

Chronique invertébrée.

Le regard cousu dans tes yeux Mon esprit n’a pas abouti Au-delà de cette frange et de ce pieu Où plus rien ne luit, où tout s’est enfui Des pensées au cœur des choses Sur le vide sans cesse reposent L’espace inachevé de toute une vie Dénoncent les ruines...

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24 août 2012

Aimer à l’intérieur de son propre dilemme. (3)

Il faut en finir avec la dissection de nos parures passées. La logique voudrait que plus on pense, plus on défigure les fragments joyeux qui s’étaient naturellement rassemblés dans le paysage derrière nous. Je ne crois pas qu’on puisse ainsi le bouturer...

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22 août 2012

Les fentes de la déhiscence.

Nous sommes devenus la nuit que nous embrassons. Nos bouches défaites comme les draps de nos couches incertaines. Tes yeux dans la serrure du vertige et mes mains sur le sommet du souvenir. Dans l’obscurité, défile l’étincelle de nos langues et la pluie...

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22 août 2012

Aimer à l’intérieur de son propre dilemme. (2)

Comme dans un conte à mille étoiles, j’entends ta voix égratigner le chaudron des potions magiques que nous utilisions enfant comme un porte-voix ; et tu me dis : Qui ne sait rien du précieux d’une histoire vécue se refuse au jour où s’étoffent les plumes...

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20 août 2012

Tu t’en vas.

Nous avons connu la descente aux enfers où l’omnibus ouvre ses portes à chaque arrêt. Dis-moi quelque chose, ne laisse plus crisser ta voix sur l’horloge métallique sans que le doux murmure de la grande aiguille ne bouge. Après la vie, c’est la passerelle...

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20 août 2012

Aimer à l’intérieur de son propre dilemme. (1)

La semence et le labour ont déchiré l’eau qui abreuve la terre. Des nuits de batailles longent des joies intérieures volées à la matière. Derrière nous, la brume s’enflamme dans les grottes abandonnées et l’écume séchée s’accroche aux parois de pierre....

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19 août 2012

J’écris au dessus de moi. (7)

Entre la terre et le ciel, si l’on peut dire, aucun lieu de rattachement n’existe. C’est la transparence de l’air qui est notre plus sûre armature. C’est l’immédiat qui nous offre l’empreinte des heures perdues. Nous ne sommes cloués d’amour comme un...

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18 août 2012

J’écris au dessus de moi. (6)

Au jour, une pierre angulaire fronce la distance. Tissu de soi devenu cuir. Pâte molle étendue sur la table. A bout de bras, l’esquisse d’une prière se résume dans le coin d’une voix qui s’envole tel un voile sacré. Tout ce que le temps nous a pris et...

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16 août 2012

J’écris au dessus de moi. (5)

Tu vois, je remplis ton image des mots que j’ai amassés, conservés dans mon ventre depuis l’heure de ton départ. Ton image est fourmillante et mon sentiment s’ouvre à l’écoulement de la parole sans qu’aucune trêve ne l’embarrasse. Des guenilles de vie,...

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15 août 2012

J’écris au dessus de moi. (4)

Et puis, tes yeux qui s’entendent. Tes mains décroisées comme les cordes qui annoncent le départ du navire. Tes lèvres impuissantes à délivrer le message vaincu s’offrent aux heures précaires courtisées au chagrin. Tu t’es disloquée dans la véhémence...

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13 août 2012

En demi-teinte.

Vienne l’ombre croisée à la lumière, la nuit sans grâce est éphémère. Bercé par les nuages, ton visage silencieux porte le masque de mes fantômes. Je n’ai pour t’atteindre qu’une misère, une colline aride aux flancs asséchés. Dans la garrigue, les feuilles...

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11 août 2012

J’écris au dessus de moi. (3)

Mon désir est une faim dominatrice. Ma parole est née dans le feu, c'est-à-dire dans l’air brûlant de mes chaudières à fabriquer les teintures qui ornent le dire. Insatiable, le roulis des flammes exécute leurs danses. Intarissable, cette en-vie tue la...

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11 août 2012

Les yeux fermés.

Je suis celui qui ne te quitte pas. Je m’abandonne et je reviens. Je laisse mes pas sur cette meule incessante où tes lèvres ne sont plus. Je suis celui qui ne te quitte pas. Devant moi, un tremplin et des feuilles, puis le velours trompeur de la neige....

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