LA COLLINE AUX CIGALES

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22 avril 2009

C095 - Une prière au rebut.

Il aurait fallu une vie sans corps, sans l’embarras des choses sensibles pour saisir l’existence dans toute sa nudité. Le désir a tant de vanités. Il ne sait plus s’il doit cueillir dans l’immensité improbable ou dans la réduction de l’inconnaissable...

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22 avril 2009

C094 - L’huile glissée.

Il faudra porter le poids du silence jusqu’à plus soif. Il faudra porter ton murmure jusqu’aux terres d’abandon. Il faudra jongler avec tes lèvres à l’emprunt des langues de cataractes. Il faudra ce que disent les mains d’épines et de ronces pour que...

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21 avril 2009

C093 - le Point de route.

Marin sans bateau, écolier sans préau, dans la joute le tissage des cordes lisses tangue à tes parfums d’iode et d’ambre mélangés. Dans l’avalanche des sables où s’effondre la mer, dans la cale humide de l’attente sèche, dans la transpiration des clartés...

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21 avril 2009

Joë BOUSQUET

« Cette être de paix que je suis au-dedans, il me semble que je l’ai voulu de toute éternité et que toutes mes aventures, y compris ma naissance, sont entrées dans ce vouloir et lui ont cédé, tordant même mon corps vers les attitudes exigées par cette...

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21 avril 2009

C092 - Badaboum !

Ne ressemblez plus à rien. Ne soyez plus vous-même. Déloger le vide de soi pour en faire un horizon. Ne plus être qu’un souffle d’arc-en-ciel et l’éclair d’un tourbillon sans mot. S’apparenter aux fluides impalpables et éthérés. Ne pas chercher à rejoindre...

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21 avril 2009

^^-1-^^

Au fond rêver c’est limiter le réel. L’empêcher de poursuivre sa route dans les buissons sauvages. Lui intimer le choix et le désarmé de l’arbitraire. Nous nous inventons sans relâche dans le changement qui fournit des preuves au passé pour nous rappeler...

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20 avril 2009

C091 - Nul.

Toutes les rencontres ne sont que des passages vers un nouvel état de conscience de soi. La vie est un partenaire temporaire qui s’efface au rythme où il s’accomplit... Le feu éventré de nos passions ne brûle plus que le ciel de nos histoires et nous...

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20 avril 2009

C090 - Tautologie.

Je m’inscris dans l’hypothèse de ta chair animée par une puissance associée à mes sens. Tu es cette source de transcendance inéluctablement liée au sentiment que tu fais naître en moi de cette ressemblance qui en appelle à l’unité. Je réagis à toi comme...

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19 avril 2009

C089 - Quand l’ardeur s’éveille…

Dans un buisson isolé, ton murmure se recompose des vapeurs douces où s’unifient les copeaux en une pâte blanche prête à refaire le monde d’écorces vives. Au cœur d’un buisson isolé, s’est raccommodé le manteau des arbres dans la pliure des voix et du...

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19 avril 2009

Maria ZAMBRANO

« Écrire, c’est défendre la solitude dans laquelle on se trouve ; c’est une action qui ne surgit que d’un isolement effectif, mais d’un isolement communicable, dans la mesure où, précisément, à cause de l’éloignement de toutes les choses concrètes, le...

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19 avril 2009

Vivaldi - Les 4 saisons - Printempsenvoyé par

Vivaldi - Les 4 saisons - Printemps envoyé par charliecouturier

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19 avril 2009

C088 - Allez, files !

C’est dans la marge que les sens se révèlent. Au brouillon des intervalles, à l’écart des silences. Dans une frange latente de mots qui grouillent. Ceux qui paraissent sans signification, sans symbole. Ceux qui n’ont rien à dire et qui pourtant regorgent...

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18 avril 2009

P63 -

Dans la contrainte qui se creuse en cône L’altérité s’intensifie et l’ego s’étonne La vie reconnaît son enfant A sa chair et à son sang Fumant au cœur du tunnel Où les étoiles paraissent des liens sans attaches. Au don du vivant qui crache sa brume invisible...

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18 avril 2009

Nathalie Sarraute

« C’est ce qui échappe aux mots que les mots doivent dire » « La poésie, dans une œuvre, c'est ce qui fait apparaître l'invisible.»

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18 avril 2009

C087 -

Il pleut des pétales de feu sur la chair des souffles qui nous enveloppe et tu glisses de la vrille de la flamme à ma peau d’émotion rougie. Sur l’arche des jours, la tentation dicte à l’incendie mon disponible à ton hasard, ta liberté à mon vacant. Et...

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17 avril 2009

C086 - Inorganique.

Ouvrir peu à peu le corps de la mer selon le parcours des courants sur le derme des vagues jusqu’aux peaux internes. Une fente s’ouvre dans le corps de l’eau pour dévoiler la chair sensible de la substance vivante. Le sel est objet de sensualité et de...

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16 avril 2009

C085 - Le chiasme.

Quelque part, ce qui passe à travers les trous de la vie, ce qui demeure une éternité vide où s’attarde le temps comme un bourgeon que la chair enfante des désirs morts d’avoir trop attendus ou trop soufferts. Dans cette éternité qui pénètre le temps...

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16 avril 2009

Michel HENRY

« Si par exemple je regarde mon visage dans la glace, je ne vois assurément pas une chose sans nom, quelque masse de matière inerte. Je vois un visage précisément le mien, je vois un regard, un regard qui me regarde et je me dis peut-être : « Comme ce...

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16 avril 2009

C084 - Embrassades.

La réalité du baiser des plaies ne froisse pas l’illusion de la pudeur du nécessaire. La dualité des corps et des âmes s’effondre comme un nuage dans un étang. L’eau n’a pas de reflet et le miroir est celui des songes noyés. La promesse vit d’excipients....

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16 avril 2009

Gaston BACHELARD

« Dans nos cavernes, qui nous aidera à descendre ? Qui nous aidera à retrouver, à reconnaître, à connaître notre être double qui, d'une nuit à l'autre, nous garde dans l'existence. Ce somnambule qui ne chemine pas sur les chemins de la vie, mais qui descend,...

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