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LA COLLINE AUX CIGALES
16 avril 2009

C085 - Le chiasme.

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Quelque part, ce qui passe à travers les trous de la vie, ce qui demeure une éternité vide où s’attarde le temps comme un bourgeon que la chair enfante des désirs morts d’avoir trop attendus ou trop soufferts. Dans cette éternité qui pénètre le temps pour lui raconter ce qui dure.

Quelque part, la vie lourde et raide dans la bassine des évidences souples mais indociles. Dans la lessive des naufrages de ma terre de mémoire, dans un coin de ferment où la germination rejoint la putréfaction anonyme de l’inconnu.

Quelque part, l’amour les yeux fermés comme seule hypothèse à la vérité possible, à celle que l’on se refuse d’habiter par crainte du noir.

Quelque part, mon senti du monde à l’épreuve de la perception, à l’écumoire des interprétations du nécessaire.

Quelque part, le monde qui fourmille d’envies dépeuplé d’arguments, comme une ruche sans abeilles, comme un océan tétanisé à l’empreinte des mélancolies incarnant la désunification du corps et de la conscience d’être.

Quelque part, un lieu lisse et poli comme un miroir où je me retire pour chercher la bonté des heures douces, creuses comme des coquillages inhabités.

Quelque part, le remembrement de l’exil aux jointures des visages des ombres et des clartés incolores des pressentiments.

Quelque part, mon senti reçoit le monde et y conjugue la promesse d’exister comme une unité mal couturée de la vie et de la mort.

C’est dans le hors frontière que j’oublis à m’éprouver d’un corps objectif, d’une matière dont le fondement est animé par je ne sais quelle flamme et quelle torpeur.

L’angoisse c’est le pathétique du dedans qui jongle avec l’imminence du ridicule d’une réalité faite d’injonctions trompeuses.

Le paradoxe est une complaisance où l’on se perd autant que l’on se découvre. L’illusion est dans l’ignorance de l’éternel qui est devant. A l’agonie de l’appréhension de ses MMinfranchissables : la foi de soi est crucifiée par l’incertitude.

Dans la permanence affinité du vivant au vivant, la transcendance évacue son trop plein d’orgiaques fadaises monotones. L’infini du possible est cette chute dans l’abime où s’introduit l’angoisse incommensurable de vivre. L’ignorance secrète de la conscience est une innocence perverse.

Quelque part, le presque rien stigmatise le dévolu du labyrinthe de soi et nos méandres sont nos seules routes vers la tentation du besoin d’être l’identité que l’on se convainc d’être.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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