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LA COLLINE AUX CIGALES
24 août 2012

Chronique invertébrée.

Le regard cousu dans tes yeux

Mon esprit n’a pas abouti

Au-delà de cette frange et de ce pieu

Où plus rien ne luit, où tout s’est enfui

 

Des pensées au cœur des choses

Sur le vide sans cesse reposent

L’espace inachevé de toute une vie

Dénoncent les ruines ensevelies

 

Les heures passent et je ne fais rien

Rien n’est plus entier qu’un soupir inutile

Un écho dépose sa gelée de romarin

Au seuil de l’abysse où tout est futile

 

Ce matin, je te respire dans la cascade translucide

Et l’eau qui trébuche sur le rocher emporte avec elle

Une lueur transparente qui dégringole, légère et gracile,

Comme une illusion se reflète sur le miroir où déferlent

Des ruines devenues une beauté inoccupée

 

Il y a peu d’espoir que la route où nous marchons

Soit un désert extrait de la fontaine fêlée

Que la lumière mâchonne pendant la floraison

Je viens à pas lent retoucher ta peau de cendre bleutée

Il ne reste qu’un abcès de vertige, un peigne de fumée

Où l’ombre se déverse et où dévitalisé je m’ennui

Comme un parapluie sous l’averse de ton prénom

 

Derrière un talus de foin sans amplitude

La mer intronise le silence et la solitude

L’instant navrant de l’aube vierge se diffuse plus loin

Les vagues éclatent dans la pénombre juteuse

Où la mémoire se gonfle du reflet de ton visage.

 

 

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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