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LA COLLINE AUX CIGALES
11 mai 2013

Si tant est que le désir loge la parole.

Ecrire et écrire pour t’arracher au corps céleste

Grappiller un peu de pain pour les oiseaux

Magasiner dans la boutique à mots

Sortir du rêve pour en construire un plus voluptueux

Ne plus se rappeler, et laisser courir les images

Ne rien retenir, le calme du matin sous la casquette

Ne rien voir et ne rien entendre

Ton cœur endormi sous ma peau

Je m’efface dans l’allée blanche

Ta voix dans l’ombre charnelle

Mon sang comme un ruisseau occulté par la mémoire

Nos vies et nos morts suspendues

Au fond des heures dévorées par l’attente

Rien ne bouge plus que ce cri lointain

Que l’enfance redoute et que l’existence plie

Comme un drap qu’il faut ranger dans l’armoire

Mon regard est une pensée enfouie

Sous l’embrun des tristesses mortes

Les sens hauts comme des lustres

J’avance sans le savoir

Tes mains posées sur ma bouche.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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