Des boucles confuses.
Je n’irai plus vers toi sous le couvert du temps
Enserrer l’étoffe qui nous recouvre
Je refuse de quitter mon île aux millereflets
Un parasol sur le front m’empêche de voir le grand large
Je ne veux plus entendre l’appel des sirènes
Le soir venu quand le soleil se couche dans ma poitrine
C’est pourtant toi qui me reviens par vaguelettes
Avant même que le sommeil ne me tienne
Entre ses bras d’ivresse et de désespoir
L’amour me dévore nuit et jour
Mon désir n’a pas la vertu des feuilles mortes
Il m’immobilise comme une ancre de plomb
Jetée par-dessus la falaise qui nous sépare
Mes soupirs meurent tout en bas de la grève
Où roulent les vagues qui m’effacent
Mon cœur est dans l’abîme
Comme un couteau dans le noir
Chaque heure est une conquête
Sur la rive que je n’ai jamais atteinte
Le ciel est une crevasse où flotte l’espoir
J’ai le nez dans le sable et des mouettes plein la tête
Je n’irai plus sur le sable blanc où dorment ensemble
Ma solitude et le néant avide de plaisirs.