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LA COLLINE AUX CIGALES
23 janvier 2013

Parce que demain c’est toujours.

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Peut-être est-ce des avortons qui défilent dans tes pensées comme des lames bleues échappées d’un ciel d’hypothèses ? Peut-être est-ce l’eau à la bouche que l’on va découvrir le désert rempli de rêves anciens devenus des limons riches d’aventures ?

Mille courants d’air gonflent mes narines. Pourtant lorsque je me retourne, aucune silhouette. Rien qui ne puisse ressembler à une ancre. Partout où je croyais être amarré, c’est la mouvance des jours qui déplace la permanence. Je suis aligné au mur, je ferme les yeux pour compter les secondes qui s’écoulent entre le bruit du tonnerre et l’éclair défigurant le noir.

Chaque rêve perle d’illusions toniques et chaque illusion conforte la réalité qui s’évade dans les nuages. Pourtant, le cœur se rappelle lorsqu’il était dans le berceau du temps, lorsqu’il pleurait dans le noir pour que l’on vienne le bercer. Pourtant, des yeux se croisent et s’enveloppent dans les marées montantes et se retrouvent sur l’île pour faire sécher le temps perdu. 

J’ai cousu des fragments de pierre blanche. J’ai tissé du sens à l’horizontale des chemins. Mais, rien ne demeure, tout fluctue sans cesse, et se déplace. J’irai voir sous la grêle, peut-être l’énonciation d’un prénom, peut-être la parole d’un aveu. Il y a des types qui jouent de la guitare autour d’un feu. Les flammes sont des cordes de résonance. Je ne fais plus de différences entre les tam-tams du cœur et les crécelles vibrantes du désespoir. Je vis d’excipients et je voudrais mourir de rire. (un jour)

Regarde dans la foret le ruisseau crépite. Des lèvres de mousse cherchent à s’embrasser. La vie me déshérite du vent où s’énonce le tremblement des chairs. Mon regard voit mal le passé et ne devine pas l’horizon qui se dessine devant moi. Je suis cloué en moi-même dans l’étau du sang. On se croit toujours coupable d’un séisme surtout lorsqu’il emporte avec lui un être cher. Je suis obligé de m’accoupler au vide pour m’entretenir avec l’ombre que tu répands autour de mon chagrin. 

Je crois te reconnaître dans le creux d’une lumière douce. Je lime l’obscurité où je dépose le blanc qui transgresse ma mémoire. Tu seras vivante ou tu ne seras pas. Tu as déjà fui l’icône où s’est allongé ton souffle. Et, je te borde comme un éclat de verre.

 

 

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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