22 janvier 2013
Hors d’atteinte.
Fruits de mon jardin que je cueille
Ou que je laisse s’épaissir sur la branche
Frivolité du temps qui me change
Sans que mon âme mûrisse
Sentiers perdus dans la colline
Dans la halte de nulle part
Nous ne connaissons de la durée
Que l’instant suspendu au hasard
Tout ce qui dure est mémoire et rappels
Tu es là sans y être, fantôme converti
Je te vois de ce que j’ai senti
Je me rappelle tes yeux dans le jour
Lorsque la nuit s’évente comme une prière
Jour après jour, demain me boucle
Dans sa spirale aérienne
Et je m’échoue dans un rêve
Où se profile ce que tu m’as donné
Aujourd’hui mûri l’espérance
D’une satiété inabordable
Les mots sont des fruits parfumés
Ramassés ou pas
Mon cœur est identique.
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S
L