4 janvier 2013
Né en mourant.
Rien qu’un peu de soir qui tombe dans ma soupe
Je ne suis pas plus qu’une vitrine sculptée dans le noir
Un cintre accroché sur le fil invisible tendu au-dessus
Extrait d’un souffle, une voix crapote puis se tait
Il y a trop de lumière pour un seul miroir
L’éblouissement ne comble pas le reflet
L’image a quitté la surface de l’eau
L’illusion est profonde qui plonge vers la source
Où le soleil ne pénètre pas
Rien qu’un peu de vie avant la saignée du jour
Une aube puis une autre se plie et se superpose
J’habite l’enlisement des terres et des ombres
Plus profond encore que l’abysse marin
Là où le noir est une deuxième peau
Juste après la brûlure.
J’ai la tête à peine plus grosse que mon poing.
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