Nécropole.
L’écriture me déconstruit
Les murs s’affaissent
J’ai la poussière des ruines
Sur ma langue
J’ai tant creusé au fond de moi
Que les souterrains
S’effondrent
De toute façon
On ne remonte pas
De là où je viens
De là où je vais
De l’eau ruisselle de toute part
L’immersion totale est proche
Il est doux de disparaître
Enlisé dans sa propre boue
En haut, j’ai laissé une lettre
Que tu liras sans doute demain
Je t’y raconte le gouffre
Dans lequel j’ai plongé
La tête la première
Et ce lieu d’où jamais plus
Je ne ressortirai.
Vieux d’un jour de plus, j’ai mille ans.
Je me tiens en joue
Prêts à fusiller le désordre qui m’assiège.