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LA COLLINE AUX CIGALES
10 avril 2012

L'ennui n'est pas ton nom.

Là où je vais tu vas, là où je suis tu es.

                          Il n’y a personne dans l’ombre.

                                         Ton souvenir est une chanson,

                                      Un cyprès dans le vent,

                          Une nuit où dansent des bougies.

Là où je dors tu es noire comme du charbon

                    Là où je pleure quelques gâchis,

Tu es une pluie fine et ruisselante

Comme un murmure d’eau

Dégouline le cristal des songes

 

 

Chaque copeau de gaîté nous effleure

               Chaque embrun joyeux nous désaltère

                           De l’innocence nouvelle et nous déshabille

                                                                     D’un silence sûr

                           Quelques poignées de sable

              Mûries au soleil comblent l’abîme qui nous sépare

 

 

                                                     J’oublie parfois ma langue

                             Cette aiguille pointée sur les mots

Et je touche la lumière qui passe sur tes joues

              J’oublie qui je suis et ce que je fais

                 Sur le fil du vide marche un cœur amputé

                                                     Comme beaucoup d’autres  

Et moi je m’y accroche

    Comme à une rampe

         Où la fusée d’amour va perforer les peaux

 

 

                               Toujours au bord du ravin qui hypnotise

                 Toujours cette béance qui attire,

Ce trou qui convoite le chagrin perdu

                 Comme un bijou manquant dans le tiroir du vide

 

 

Dans l’exode du secret de toi

         Les poèmes fâchés avec l’épine des roses

         Maintenant les mamelles de l’air

                     Insufflent à la marée montante  

                                     La rosée de sel qui colle les voiles

 

 

                  Certains disent que tu n’es qu’un souvenir

             Un lambris de pin suspendu

        Au phare des absences

Et pourtant chaque respiration

       Porte avec elle un peu de ton sourire

             Un peu de ton silence mélangé à ma solitude.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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