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LA COLLINE AUX CIGALES
11 novembre 2011

La lumière dans le miroir.

imagesCADHCB86Toutes les nuits un nuage traverse ce qui a fleuri. La hauteur du ciel s’écroule jusqu’au blanc sauvage des neiges éternelles. A quelques routes d’ici. Le pas s’enfourche comme une paille dense. Le chemin aux multiples virages, accourt. Le nuage immobile s’accoude à la terre. La nuit sèche sur le mur d’en face. Et je suis suspendu aux bretelles qui tiennent le miroir.

La longueur du moment stigmatise, et puis la pierre accouche d’un corps. Je l’ai tenu comme un cintre sous mes yeux. Il n’est plus temps de reculer et pourtant ce corps m’empêche d’avancer.

J’aurai dû rester dehors. J’aurais dû avancer sans faire de halte. Le retour est piteux. Entre nous, la renaissance des cendres est un mur. Chaque chemin s’ouvre là où tu reviens. Mais mon cœur est sous la route que nous avons laissée.  

Hors de nous, mon cœur s’est injecté comme un retour de feu. Charbon glacé du haut des cimes, ici sur le sol n’est plus que cette eau mélangée à de la terre. Un ruisseau de blessures, fraîches comme les cicatrices du jour. Ce qui est né dans nos mains blanchit le sentier. Je respire la poussière clouée à la lumière. Je n’accompagnerais pas la dernière secousse.

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Commentaires
B
Cette nuit est si parfaite que j’y vois des ombres luisantes. C’est la part la plus démunie de mon visage qui s’y reflète, ce contour des yeux qui n’appartient à personne, l’accusation de la mousson sur les joues- et puis ces lèvres à ce point sèches de paroles que la main se résout, par défaut, à tracer des paroles. Cette nuit est si parfaite que j’en viens à douter de sa réalité, à l’imaginer comme un simple écran, factice. Rien au fond ne paraît plus facile à déguiser, en ce monde, que l’obscurité d’un homme.<br /> <br /> Quand s’épuise sur la peau la caresse de la veille, il reste une main pâle, tendue on ne sait vers quelle poignée invisible, pour quel repos illusoire. L’amour lointain devient réductible à son étourdissement. Celui qui s’en relève s’excuse d’être tombé. Puis, il s’endort, lourdement, jusqu’à asseoir son cœur.<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.carlnorac.com/public/mots.php?dos=0000000002&lg=fr
M
Toutes les nuits, présente, <br /> pierre tu accouches d’un corps.<br /> <br /> Je l’ai tenu sous mes yeux.<br /> <br /> Le chemin s’ouvre, il revient, <br /> poussière clouée, j’accompagne.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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