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LA COLLINE AUX CIGALES
17 août 2011

Une réponse possible.

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Un mot.

Et, l’odeur de soi se suspend aux lèvres. La pulsion n’est pas un achèvement. Un écoulement mystérieux laisse s’enfuir l’eau qui parcourt mes tempes.

 

Le bruit qui court dévisage la peur souveraine restée dans la pierre. On meurt de mille morts. L’étau du blanc coince l’ombre restée à notre chevet.

 

Aimer ? Foutaise ! Souffrir !

Il y a un cri qui descend dans le corps. Des remontées divaguent. Un verre se renverse sur la table. La poésie et l’amour empruntent le parapluie à Mary Poppins. Est-ce bien nous qui nous soulevons ?

 

Non, continuer à aimer comme si l’amour n’existait pas.

 

L’essence de nos êtres reflète la désappartenance. Nos fumées sont du faire-valoir. L’amour est le terrible produit des manigances de mon ego.

 

D’âme à âme, des traits en pointillé. Il m’est impossible de décoller de cette réalité. Dans l’intermittence des javelots parcourent le ciel de mon sang. L’heure est une feuille de papier froissé. L’amour se dérobe à l’espace personnel. Aveugle, il suit les ruisseaux qui dévalent vers la fontaine. Mon corps, sa masse, et puis la nausée de l’éclair qui frappe ma chair. Il n’est pourtant pas plus difficile d’aimer que de vivre. Mais trop de rigueur affublée de morale tiennent lieu de poésie. L’art de vivre se décortique comme des fuseaux horaires. Rien n’est exact dans ce qui est senti. Seul, mon cerveau range les cerneaux de noix dans le cagibis des attentes. La clé est un passe-partout, mais il n’y a plus de serrures. Toutes les portes sont fermées, ouvertes.

 

Il faut que l’éloignement soit de la matière. Que l’absence soit solide comme un soc de fer. Que l’air puisse parler en moi lorsque je dors. Le mot fait le jour. La parole porte la clarté qui opprime tes ombres. Je souffle comme un train qui siffle. Nos fumées débattent avec le ciel l’opportunité d’un nuage. Le mot exact sort du charbon graisseux.

 

Tous les appels sonnent la débâcle. Je te tiens dans mes bras, à bout d’humeur. Volatile comme une plume sur un chapeau. Une rivière coule en moi, sinueuse et capricieuse. Un clairon porte sa voix sur la ligne de cassure. Il faut se supporter soi-même. Et, je crois m’embellir des frasques puantes du désir. Tout irait bien, si tout cédait. Mais le coulis de la mémoire se dépose sur nos pas.

 

Les mots s’essaient au réel. Ma conscience se dilapide comme un laboratoire dans les mains de pirates. Et, mon cœur s’éprouve à exister par delà. Un cheveu sur la langue, je te dirais autrement. Le papier est broyé par l’air. L’obscurité est comme une valve de sérénité. Le calme se conçoit mieux dans le noir. Tes mains sont des balançoires où je berce mon souffle.

 

La douleur que je ressens anime le feu du désir. L’ombre qui te cache me donne soif de lumière. Je cours dans l’immobilité pour retrouver le visage que j’occupe.

 

Sensuelle, l’intimité est une compresse. L’amour un garrot.

L’absurde est interminable. L’unité, un défaut. La fusion complète trop volumineuse pour tenir dans mes veines. Le réseau complexe de mes sentiments s’étouffe s’il n’arrive à rejoindre l’univers. Je me brise comme du cristal. Ainsi, mes fragments accèdent à la symbiose des couleurs.

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