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LA COLLINE AUX CIGALES
12 juillet 2009

→ 79 – Aux Capitales des unions.

4DPict

Tu t’inscris en moi comme une racine longue et profonde, pointue à fendre les chairs. Dans le consentement de la sève, ta nuit rêve à ma nuit et s’éponge des étincelles qui occupent le mot d’amour que je te tends comme une étoile douce, ronde et charnue. Moment de grâce où les mots chavirent… Te dire flotte comme une plume qui s’envole. Circonvolutions fines qui tracent des traits sur l’épaisseur de l’air.

S’ouvrent les portes de l’enfance, voilà tes lèvres, puis ta bouche, puis ton sourire. Voilà des enfants qui courent dans les rues sans issues et qui traversent les murs, brisent les remparts. S’ouvrent nos yeux où habite le frisson que nos ruines ont sauvegardées. Ta main n’en finit pas d’être une caresse, des lieues durant, jusqu’aux extrêmes des plaisirs que nos mers avalent comme des berceaux de tendresse. Compagnes de l’instant, le temps perdu est révoqué. Se détachent à la fixité du temps, les tracteurs des heures qui labourent nos êtres jusqu’aux confins des prunelles de nos existences. Mélangés au reste du monde, nous n’existons plus. Dissolus, nous nous arpentons autant que des bourrasques s’enivrent de leur rencontre.

Le mot gorgé de pressentiments brusque nos secrets lorsque tu viens me dire l’exigence de ton rêve. A genou dans l’impuissance de notre cœur à cœur, nos yeux dans nos mains et nos mains sur la fine couche de nos baisers, nous nous aimons. L’élan est tendre et invisible. C’est à l’artisanat de nous-mêmes que nous déchiffrons les bosses et les courbes : le chaos qui nous surestime.

Se donner l’un à l’autre est devenu cette provocation du désirable où s’incarnent toutes nos petites faiblesses restées dans le noir du désir.

La charge affective est quelquefois un assaut, une chevauchée qui malaxe la vie jusqu’à la déshabiller, jusqu’à la nudité absolue qui ressemble à la mort.

Et nous vivons très fort les fluides câlins qui s’évadent de nos embouchures, et nous vivons sans lendemain à toutes souffrances et nous vivons de l’exultement réciproque de la révolution permanente de nos sens. Anesthésiés dans la pénombre, tu es partout où je vais et je te suis comme une ombre agglutinée à ta volupté.

      

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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