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LA COLLINE AUX CIGALES
21 juin 2009

→ 64 - Au seuil de l’écriture.

small_TamaraDeLempicka_Amethyste_1946

Pour ainsi dire, la parole dans sa fiction t’emporte et te soulève. Mots de brocs empalés sur l’immédiat, la langue pousse dans ton jardin à consolation. Germe tantôt féroce et pointu, tantôt graine de résilience, elle souffle aux rythmes de tes échos.

Pour ainsi dire, la résonnance parle ta mélodie, tes notes lointaines et tes soupirs profonds. Chaque pause danse une maternelle, chaque attente ruisselle comme un torrent d’enfance où s’effondrent les châteaux de sable.

Pour ainsi dire, le protocole de l’imaginaire cueille sur son passage le réel inassouvi et taille le récit dans les buissons du vécu. Quelquefois, tu deviens toi-même la récitation que tu déclames d’un seul jet, d’une seule poussée, exclamant la foudre qui te parcourt et te sillonne aux emprises des sens où s’interprète le désir de vivre associé aux exigences qui prévalent à ton existence.

Pour ainsi dire, tu puisses à tes dérives le sens de ta lecture du monde. Tu t’écris comme une perspective primitive de l’instant de ta mort. C’est dans le chaos des traits que ta droite signe ses reliefs et ses appels témoignant la survivance. Petits épis de blés et minuscules roucoulement où s’immisce la vie restante, têtue et obstinée à pourvoir à sa gloire, à sa magnificence.

Pour ainsi dire, là où tu n’es plus tapi dans l’ombre, c’est la lumière qui te précède. Tu es dans la bohème du dire où le faire médite. Ton vouloir est prêt à bondir hors de cette partition. Tes mots, sac au dos et chaussures de randonnée, sont posés à l’attente de leur départ d’aventure dans les lieux des espaces naturels de l’errance, dans le no man’s land où s’impriment les nomades de nos déserts.

Pour ainsi dire, il te faut retourner où se construit la singularité qui se mue. Dire est une telle écriture sans voix que tu retournes à l’image qui habite tes émotions, dans le paradoxal de ton énigme. Le puits est sans fond, mais l’eau y est claire.

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Commentaires
B
virtuelle, je crois que n’est virtuel que ce qui reste en dehors des espaces à défricher. Les masques ont les empreintes des mains qui les tiennent. L’énigme reste souveraine de son cachotté pas de son murmure dual. Et l’on plie de nos apostrophes à nous deviner de nos seules suppositions. Nous habitons volontiers le paradoxe !
V
Les mots s'impriment à fleur de peau sans que les masques ne puissent totalement dissimuler "le paradoxal énigmatique".<br /> Bien à vous
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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