C040 - Vérité et saut d’humeur.

De vaines querelles où l’ombrage rayonne comme un feu sans lumière laissent croire à la vérité qu’elle domine. Nulle truculence logée dans cette raffinerie au pinacle des idées, juste des immondices que les raisons sécrètent pour flamboyer. La flatterie au cœur de la perception ignore sa propre ignorance et à vouloir se parfaire absolument dans une différence qui enorgueillie le Moi, c’est toutes les pensées humaines qui sont dévalorisées. Le plaisir de la connaissance et le monde des idées sont-ils emmurés à ce point dans l’étouffement des vertus ?

L’Homme est si compliqué dans son besoin qu’il est inaudible aux autres sauf à la rumeur. Convaincu de lui-même, il signe sa désapprobation d’avec l’ignorant et ne le tue point avec d’autres armes que celles de sa déclamation arbitraire et son opportunisme à dévoiler la face du monde telle que lui veut bien la voir. Pour peu qu’il regroupe et unifient quelques ascèses irréductibles à sa pensée, alors sa vérité devient un empire. Savant de soi ne suffit point. Vérité est un mot qui décapite. Un amour sans complaisance ouvre la tolérance comme un lieu d’apaisement où les prières ont cette chance inouïe que de pouvoir se rejoindre. N’est-ce point là l’accomplissement le plus formateur et le plus riche qui nous soit donné d’accomplir pour la sagesse de soi ?