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LA COLLINE AUX CIGALES
5 mars 2009

C039 - Eclosion.

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Rien n’a cessé depuis toi. Avènement des sources de pluie où le soleil sacrifie sa face jaune tournesol, son chant lexical de mélopées d’or, au chantre musical des crépitements de tes gouttes de vie qui mouillent jusqu’à ma plus indocile répulsion. Rien ne cesse à toi et tout s’agrandit comme une pâte qui gonfle jusqu’aux dorures des peaux de désir craquelantes et croustillantes comme des pains qui ne durcissent et ne rassissent pas. Dans le berceau du hasard où la souche morte veut renaître inlassablement, là où l’homme rend malade la beauté du monde, rien n’est vraiment clos. Ne se déshumanise pas la splendeur de nos rêves malgré les turbulences de nos serviles assentiments à corrompre la défaillance de nos fragilités comme une misère dénuée de pitié. Les chagrins du temps au fond du mouchoir de l’espérance sont repliés comme des habits de dimanche. Dans nos rêves traqués où les larmes ne sont que des ruisseaux qu’empruntent nos bateaux de douleurs pour rejoindre la mer, nous ne fuyons pas le temps mais c’est lui qui nous fuit. A trop mourir chaque jour laissant sur le bord de nos chemins les empreintes de nos tourbillons désinvoltes, nous nous reconnaissons de nos visages pastichés, de nos rides insoumises et de nos hauts les cœurs à dissoudre l’immédiat imbibé d’illusions ou de la fausseté du réel que nous trimbalons en nous comme de vieux linges dont on ne se débarrasse jamais. Au fond de la solitude des hommes est le silence réconciliateur où se tissent les liens de ciel en ciel, de main à main, d’homme à homme et de cœur à cœur. Non, rien n’a cessé depuis toi. Dans la répétition et l’anaphorique, ta voix et mon fantôme qui s’entrechoquent comme toujours. L’émotion demeure la beauté suprême. Ton être est une chair de sucre où je baigne mon indolence. Ta vie est ce miel doux et parfumé avec lequel je baptise chaque fois une nouvelle litière. Non, rien n’a cessé, tout s’inscrit indélébile à la face du jour neuf. Rien ne cesse où s’ajoute jour après jour, temps après temps, le plaisir salvateur des heures creuses, vides comme un fruit sans noyau et les joies dégoulinant d’ivresse qui remplissent nos coupes pour que nous puissions trinquer sourire aux lèvres à la puissance dévorante des histoires à inscrire au fil du temps que nous habitons. Viens et habille-moi de tes plus fougueux intrépides et incorrigibles. Et ne cesse pas de ne de pas cesser.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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