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Je m’écris comme l’on se dénonce à l’impudique théâtre des gestes et des mots. Le harcèlement des doutes et la rébellion de certitudes se juxtaposent. Hier au soir encore, le dénie du réel était l’artifice de mon imposture. L’algèbre du besoin prenant la forme de logorrhées qui frôlent l’absurde. Il m’a fallu dire l’impensable telle une ablution incohérente et la lustration m’a indubitablement conduit en dehors de toute sapience. Je m’échappe de plus en plus comme pour mieux me retrouver et me percer à jour, mais finalement je ne suppute qu’avec mon propre anéantissement le murmure de mes aigreurs.
Il est des fois où l’on a tant lavé que le geste lui-même s’efface et laisse place à l’aversion d’ancillaires débauches. Peut-on vraiment se méfier d’extatiques postures ?
je voudrais retrouver cet élan vital, cette force des échanges, ce besoin d'un autre être...un peu de jeunesse perdue, un peu d'illusions, l'envie d'avoir envie. Parce que la vie est courte et les questions nombreuses, parce qu'on peut être entouré et néanmoins seul, parce que la communication devient parfois un mot vide de sens...
Misérable de mes misères, loquedu de mes empreintes, je flotte dans mes dérives.