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LA COLLINE AUX CIGALES
9 juillet 2013

Dans la coursive.

Voici des sources capitonnéesNu_femme_assise_de_dos_1891_Maurice_Denis

Sous la camisole de la tendresse

Où l’amour se noie d’une brasse

Incompétente

Pour mendier un peu d’air

Aux orifices du temps Une main sans la main de l’autre

Une rive sans l’étang du noir séparateur

Un ciel sans la cascade de tes frissons

Après la douleur des corps inassouvis

Nous briserons nos rames

D’os et de tisons

Et filerons à marée haute  

Vers le nuage gorgé d’eau pure

Comme une fontaine d’amour

S’écoule de l’enfance de nos joies

Le parfum des jours simples

Transporte avec lui l’audace épuisée

Des lumières qui fendent l’ombre

Là où demeure le banc d’herbe fraîche

Sur lequel nos cœurs se sont posés

Corps contre corps

Une once vaporeuse de la douceur

Des jours heureux

Le gravier sans la pierre

Cherche son chemin

L’or mort s’est tu

Sur la planche d’ébène

Le silence promet ce que les mots oublient

L’innocence de l’air

Est resté derrière les rideaux du vent

Ton secret est mémorisé dans le rire

Eclaté de la falaise qui s’effrite dans la mer

Tu es l’eau turquoise qui se reflète à la surface

Tout ce qui nous ressemble est vain

Dans l’oubli et le chaos du monde

Nos langues se râpent comme une meule

A cailloux, à couteaux, à pieds d’œuvre

Et nos cœurs sont des moulins à broyer

Le tissu qui recouvre nos chairs

Nos doigts touchent à l’éternité

Sans raison apparente

Nous sommes debout sur les ruines

Des siècles habités par le désir de vivre

Nos âmes sont des vagues magiques

Roulant jusqu’à nos têtes

Nous sommes un peu de sang

Dans l’abreuvoir de l’horloge morte

Où germe le rouge du feu

Et le chemin du serpent sur la pierre

La terre qui ne connaît pas la pluie

S’inscrit dans le désespoir des fleurs

En une seconde l’univers sublime le réel

Rien ne se perd là où tout s’enflamme

Des ossements glissent dans ma gorge

Pessimisme éclairé à la Schopenhauer

Déluge transparent de la misère d’être

J’entends le fond du vide résonner

Comme une cocotte remplie d’espoir

Que la joie demeure l’arc-en-ciel

Des probités et des promesses de jouvence

Un ruisseau court au sommet de la lumière

Sillons sinueux où les hommes et les bêtes

Cherchent le fourrage de l’enchantement.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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