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LA COLLINE AUX CIGALES
15 mars 2013

Tu es assise sur mon ombre.

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Le transitoire est ici comme un guide entre les lamelles du vide. Il s’habille du prisme des clartés à têtes chercheuses, à têtes explosives. Il fouille et il creuse. C’est un chasseur de choix, un débusqueur de préférences traquant ce qui de la vie se détermine spontanément. 

Parfois, le mal-être simplifie le jour dans sa plus simple expression, il devient une lueur incommensurable dans mon dedans. Je me rends bien compte que je ne suis qu’un tout et son contraire selon les circonstances.

Je me défige de ce que je suis et je deviens peu à peu un accueil pour l’existence. Je ne sais même plus si ce que je crois donner c’est vraiment moi qui le tends. J’avoue que cette défection de l’appartenance me trouble. Serais-je ivre du matin au soir et en aurais-je oublié mes gestes et mes dires, qu’il en serait identique.

Il n’y a pas de liberté, il n’existe que de l’acquiescement. Je n’oppose pas la vérité du blanc à la négation du noir, tous deux sont le reflet de l’autre dans une perspective opposée. Chaque nuit désappointe le jour qui filtre à travers mes paupières.

La tristesse n’est pas un danger, elle est seulement une joie contrariée. Tu ne marches pas dans ma vie, tu l’accompagnes. Tu es assise sur mon ombre et plus rien ne nous enferme. Nous allons avec le souffle qui nous traverse.

Ici et maintenant, l’amour fait son œuvre sans rien gaspiller. L’immédiat éclaire la vitrine que mon corps donne à voir aux regards des autres. Tout moi est ailleurs. J’alterne entre la lumière creuse et le noir profond comme un gyrophare. Le présent est une enveloppe dans laquelle je jette en pâture tout mon paraître et toute ma condition.

Mon ardoise est bien pleine mais je suis toujours ici et là-bas dans un grand écart gigantesque. En fait, je me rends compte que je deviens parce que j’ai été. Je me suis fidèle en effaçant mes peurs et mes tourments. Je crois qu’il est nécessaire de dépasser la noirceur par le jet d’un sourire bienveillant.

  

- Bruno Odile -Tous droits réservés ©

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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