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LA COLLINE AUX CIGALES
19 septembre 2012

Ambivalence.

jf6nqxtmL'imperceptible ignorance qui me tenaille ne s’ajoure qu’au plus profond de la nuit comme un soupir intouchable. Des signes rémanents et mystérieux s’arrachent de ma raison affolée. Bip bip… Tous les radeaux de l’univers ont coulé. Bip bip… Il pleut du sang sans couleur. Le vermillon n’existe plus dans aucune crèche. La laitance du souffle est éreintée. La lassitude coiffe les poings serrés de l’oubli. Encore une fois, l’amour transperce des fumées instables. Le feu se détériore lui-même. Il ne reste qu’un vide inépuisé. La crémation perfide est sur la langue des sciences inapprivoisées. Le charnier, lui, est sans langue de bois. Nos souffles coupés sont sous l’écorce qui se brise. Le bois enfante l’air, des cristaux de soleil embrochent la démesure. Le moratoire de l’humanité est un mouroir. 

Depuis hier, tes yeux ont pris du caractère. La rage occupe les décombres. Le lit des heures défaites s’est replié sur le mur du son. La beauté viendra de la fuite, dans un retour de flamme providentiel. Mes frissons dans une seringue d’infini attendent l’infiltration. La lumière fraîchit et tombe dans la nasse de l’horloge.

Nos vies coulent dans l’absence comme dans le vide. Le goût de nos peaux rince la marmite de fonte. Le néant convertit la surenchère des volontés. Sous la motte de noir, un lapin a fait son terrier. Demain, dans la campagne, une bise soufflera le cri halé de ton regard. La bourrasque se mangera de l’intérieur. Demain, lorsque la montagne sera assoiffée, nous descendrons dans la vallée cueillir des pissenlits en forme d’arrosoir. 

L’heure éclate et se brise comme du verre. La brièveté d’une virgule échappe à la parole. Le verrou du doute a cédé. Une clé dorée est hors de la serrure. Nos cœurs sont des gîtes pour la famine. Nos cœurs sont des faillites pour l’esprit. Quelques bonbons tombent de nos mains. Un enfant regarde la lune qui lui fait un clin d’œil. Nous sommes dans la prison du temps concerté. 

Mes pensées se prolongent, néanmoins, sans changer ni de personne, ni d’histoire. Elles persistent à vouloir décoffrer le carcan de mon âme. L’amour et la mort me poursuivent inlassablement telles des maîtresses inséparables et indissociables.

A parjurer son désir le plus pur, sans plus d’attention, il me semble que c’est la tricherie grossière et grotesque dans son apogée qui s’empare de moi bien plus sûrement. Elle me déloge jusqu’à m’inscrire dans une ambivalence protubérante où se fourrent toutes les ambiguïtés. C’est le flou des consciences dépassées. Submergées.

 

 

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