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LA COLLINE AUX CIGALES
15 septembre 2012

Laisse courir.

Il y a de l’eau dans l’asile du désert. Une buée de schiste soupire sur le sable. L’amour s’abandonne sur l’épaule des dunes, fouetté par l’intermittence du vent capricieux. L’étreinte est transparente pour les cœurs défaillants.

Chaque grain emporte sur la silice brillante un peu de l’eau disparue. Paysage désolé, jets marins obsolètes au regard d’un souvenir blessé. Les grandes plaines de velours beige regrettent la mer qui s’est abandonnée à d’autres lits. L’effervescence ancienne ne tient plus que dans l’empreinte des coquillages fossilisés. Les digues de sable pleurent les vagues qu’elles miment. Il pleut des gravillons sur l’étendue du silence. Terre du vertige, mouvant et instable, la nuit retombe sur elle-même. La grande voix nostalgique des flots s’insurge. Des roses ont poussés là comme des navets enrubannés d’épines. La bruine galope dans la mémoire des cactus. Pas même un rocher où attacher la vie pour qu’elle ne glisse. La solitude a trois têtes. Cerbère s’évapore à la lumière du jour qui vient. Tout se confond d’une larme sèche dans le cachot de l’air libre.

 

 

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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