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LA COLLINE AUX CIGALES
20 avril 2012

Démolition de l'avenir.

Il y a un autre monde en dehors des têtes brûlées

Une flamme roborative du cordon humain

Lèche l’absence de son lait d’oubli

 

                         Il y a une langue commune sculptée dans le rocher

                         Où la pluie n’efface que la surface

 

C’est entendu

Nous redevenons un buisson après l’orage

 

             Qui t’observe hormis le miroir silencieux

             De l’étendue où ta figure se disperse ?

 

                                      Ici, il n’y a que le vide châtiment

                                      Des lumières entre les branches

                                      Ici, dorment les eaux déchues d’oxygène

 

                     La torsion du nombril fait grand bruit

                     Sur les vitres embuées

                     Par les cloques d’eau disparues dans la vapeur

 

Une poudre noyée dans le vent revendique

L’exil muet des cyprès qui bordent nos enfances

 

                           Le Mistral débridé des nuées de douceurs anciennes

                           Colporte l’exigence du fruit hurlant aux branches

                           L’amour perdu dans chaque bourgeon

 

          C’est l’heure où les regards se croisent

          Pour nous dire l’inclinaison coincée entre nos lèvres

          Il faut ouvrir la porte à la pierre qui cogne

          Depuis l’intérieur de nos calendriers poussiéreux

 

Dans les ténèbres, prés des fourneaux, une pie jacasse

Sous mes paupières un cerceau de fumée roule

Et ne s’efface pas

 

                           Rondeur légère d’une lune cristalline

                           Blancheur volcanique de la nuit sans pilier

                          Je m’enfonce dans le coton de ton cœur

                          Ce nid dépouillé de plumes où je dors

                          Comme un enfant dans les bras du ciel

 

         Un halo de calme ouvre sa parenthèse

         L’interstice d’un rêve à rebours

         Gribouille un alphabet abandonné

         A la distance des fourmis qui chatouillent

         L’ombre dans laquelle je suis aspiré

 

Un geste irréfléchi essuie l’évidence

Tu as disparu dans la bouche du silence.

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Commentaires
B
Merci Nath. Il m’est toujours réjouissant d’accompagner les lèvres des autres.
N
B., très cher B.<br /> <br /> C'est une poésie qui plus que de se lire, s'écoute, s'entend, se sent...<br /> <br /> Là, j'entends l'eau, le vent, la terre qui craque sous mes yeux...et chaque mot vit au coin des lèvres.<br /> <br /> Une merveille<br /> <br /> Nath
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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