Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA COLLINE AUX CIGALES
30 août 2011

Et, je veux arroser la vie qui pousse de la mort.

67542Il faut que la mort de ceux qu’on aime, nous soit traduite par la volonté désespérée de vivre encore plus entièrement. Je m’applique à accueillir ton départ comme un cadeau d’existence, et non comme un fardeau. Cette mort a fait renaître en moi l’ardeur, elle a ressuscité l’audace et l’ambition de vivre la tête haute et le cœur léger. Je ne considère pas vivre pour deux, mais vivre deux fois plus intensément.  

 

Sidéré, je suis sidéré. Tu es partie, et j’en senti comme quelque chose qui se soulevait en moi. Comme un ballon de couleur qui s’envolait. Comme une brise se dérobant de ma peau.

 

La seule épreuve, c’est la mort de l’ange qui est en soi. Cette flammèche intérieure, sensible à l’air, émotive et délicate. L’instinct la maintient éclairée le plus possible. L’amour la rallume !

 

Tes reins sont des à-peu-près indéfinissables. Tu cambres et je ne sais pas la droiture de tes inspirations. Tu m’échappes comme je m’échappe du jour qui dicte mon pas. Ce chemin inconnu qui va devant. Laisse-moi m’agenouiller, un peu. Je dois renouer avec la terre. Je dois me conduire comme si j’étais maître des ombres qui m’entourent, comme si j’étais propulsé dans le nuage obscur qui se dirige vers toi. Des yeux qui ne sont pas miens regardent la route. On ne sait jamais où l’on va. On s’enrôle aux pas qui nous conduisent, pensant toujours que c’est la bonne route. Ce n’est que cela. C’est la sensation d’être là, maître du chemin. Tu vas et tu vires, pourtant. L’échappatoire, c’est dans l’ombre du visage que l’on croit voir. C’est le mirage.      

 

Etre ce que l’on va dire, au moment où l’on va le dire, toute l’emphase est là. La réalité est une poésie discursive. Le vrai n’a d’incidence que sur ce qui est touché. Le senti n’a de goût perforant que si la framboise que l’on mange est sauvage. Je suis assommé, mais vivant.

 

Et, je veux arroser la vie qui pousse de la mort.

 

Publicité
Commentaires
B
Sans le partage, qu'existe-til ?
V
"Et, je veux arroser la vie qui pousse de la mort"à l'eau des inspirations où chaque perle de mots nourrit l'émotion transcendée dans le jardin partagé offert en partage.<br /> Bien à vous
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 207 328
LA COLLINE AUX CIGALES
Publicité