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LA COLLINE AUX CIGALES
16 août 2011

J’habite un jardin accidenté.

 

 

Je suis né dans tes mains

Où le vent s’égoutte

Avant son suicide.

 

Noyé dans l’air

D’une extrême homosexualité

D’une extrême neutralité.

 

Toujours à la pointe

De la strangulation de la parole

Une corde nouée et le tonnerre déconstruit.

 

La poésie profite de la violence

Des contritions

Des poumons qui brûlent.

 

A saute-mouton, la matière dévisage

Ce qui croule tout entier dans le temps

Une sculpture de sel s’émiette.

 

Et, encore la voix chaude et bouillante

Comme des milliers d’autres

S’affaissent dans la force.

 

Je suis né dans la vigueur océanique

Bordé de l’écume de verre brisé menu

Dans la poignée de sang.

 

Nos bouches face-à-face

La rade derrière

L’ombre sous les yeux.

 

Privé de presque tout

La beauté, point de résistance,

S’offre à la démesure des pelles qui creusent.

 

Je dors dans des copeaux

Dans le détail qui m’assimile

A l’orgie de cheveux blancs du temps sans âge.

 

L’amour meurt plusieurs fois

Il meurt presque chaque jour

Il ressuscite quelquefois.

 

Tous les mots ont de la fièvre

Lorsque je suis malade de toi

Un râteau s’est planté à l’horizon, je tousse.

 

Je bois une soupe accidentée

Je crisse moins pour dormir

Que pour vivre.

 

L’aube est privée de ses recours

Et moi, des mes relents

Je fume le narguilé de mon sang.

 

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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