Dans la pause.
Me rafraîchir, m’arroser, me baigner. Oui ! Mais dans la pause bleutée des calanques où la mer souffle ses vagues comme un livreur apporte plus qu’un objet attendu.
Nous avons mis de côté : les lampes qui nous éclairent aujourd’hui, les taies d’amour pour accueillir, le givre qui retient intact le souffle des lendemains, les suicides de la lumière qui ne sont autre que l’éclair, la compassion comme une relique aux compensations, l’exaltation comptant ses batailles, la faim qui dévore et la défaite où s’est sauvée l’angoisse d’être vivants.
Tes cendres sont le costume que tu portes aujourd’hui. Des bretelles retiennent ta vie dans la mémoire où se discute l’absence. Tes mains que je ne vois plus sont l’errance trop proche pour que je te parle. L’amour n’a pas des ailes comme on le dit, il trime toute une journée pour essayer de rejoindre l’absolu.
L’adieu est dans la nuit. Une ombre cuit comme un roseau trop vert. La fumée brandit l’aube naissant comme une bougie mal éteinte. Ici, vois-tu, tout pue la cire des abeilles et le jour à naître attend la lumière.