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LA COLLINE AUX CIGALES
21 juillet 2011

Odeur de soi.

imagesCA2H2RUWLe réel est ce qui reste une fois que l’émotion traduite dans nos corps s’échappe.                          

 

                               Une fois que nos consciences se sont réappropriées le monde. Deux bouts de papiers froissés et une flamme.

 

Une poignée de frissons figés dessous la peau laisse le temps en jachère. Pendant que des bouffées d’immobiles teneurs s’évadent du corps, je reste en proie à cette évanescence.

 

                                    Je vis partout cette rafale d’air qui me précède et me suit.

 

L’image caricature.

 

Des bouts de bois et des feuilles.

 

Dans les yeux, un torrent.

 

                                                                                L’image pulvérise ce qui se voit. L’intervalle a bu.

 

                                                                                Des poussières croustillantes demeurent sous les paupières insoumises à l’esprit. Dans la marge, une hirondelle cherche un ciel libre.

 

Mes sens sont des résines inaltérables. Buées capiteuses où se déposent des fragments de miel. Couches superposées de sucre en poudre, farine qui attend sa levure.

 

                                          Des cales sous l’heure recomposent le paysage.

 

                                          Nous nous sommes tirés de l’abîme. Le noir est derrière.

 

                      Il est collé à l’ombre qui suit.

 

Les semelles du vent ramènent l’air avant sa combustion. Hier nous a pris un peu de sang. Nos ongles sont des hérissons griffant les pages qui se tournent.

 

Nous dormons dans la roche. Nos yeux ont tamisé l’écume qui entoure les jours.

 

Des biches dans la clairière gardent l’œil attentif.

 

                                                                                           La violence ténébreuse de ce qui semble s’acquérir bouscule les feuillages où la chair du jour se cache.

 

Nos rires ne réduisent pas l’absence qui remonte aux sources. Nos lieux communs persécutent la corde tremblante qui file entre nos mains.

 

Nous sommes dépossédés jusqu’à nouvel ordre. Nous allons combler les trous du temps.

 

Balzac : « Pour le génie, le malheur est un marchepied, une piscine pour le chrétien, un trésor pour l’homme habile, pour le faible, un abîme. »

 

Le devoir de vivre formule.

 

La formule perd la tête dans les papiers.

 

                                          L’herbe reste verte quoiqu’il arrive.

 

                             L’arbre se vexe de perdre ses feuilles, et ne le dit pas.

 

L’idée de poursuivre ne s’interroge pas. Chaque maille se cambre puis s’attache au jour avant de se livrer.

 

Le pluriel côtoie le singulier avant de se répandre. Il se dépouille, au-dedans, dans les fibres balbutiantes lorsque les yeux se frottent à la lumière.

 

                                                                     L’humidité fait souche dans la gorge de la mémoire.

 

Un miroir comme un refuge où nous installons les visages familiers. Il faut impérativement se démettre du verre et sauter la vitre.

 

A fleur d’entrailles, mille éclats dégringolent d’une clarté pas encore fardée.

 

Tu es là dans la bande translucide, tu attends pour sortir de toi-même et te diriger vers demain.



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