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LA COLLINE AUX CIGALES
22 mars 2011

Contigus.

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Mémoire cellulaire, tu souffles sur mes braises et je m’enflamme à nouveau dans le repenti des ombres. Plus tard se mesure les effluves du consenti. Plus tard l’heure retourne à la pendule. Plus tard nous vivons le lieu comme une pointe.

Etre, pour faire, dire, créer, donner, prendre, recevoir, plastiquer, refaire, redire, parler, s’essouffler… Et puis, s’en aller, repartir, et s’étourdir d’être encore là où l’on n’est pas. Une foudre berce l’éclair replié sous les paupières. Tu dors et j’escalade tes songes.

Il n’y a pas d’existence sans la nuit qui la précède. Il n’y a pas d’amour sans le péril susurré par les lèvres tuméfiées du désarroi. Il n’y a pas d’aboutissement qui n’ait été d'abord précédé par un anéantissement. Rien de ce qui me fait n'est mien. Tout est un ferment d'apocalypse. Le monde a cessé de tourner rond dés l'aube qui a connu le bourgeon. A l’ovale des jours se récitent des parallèles fragiles qui complotent dans le silence des géométries avec le trou noir des autrefois.

Mon sang est le goudron de mes yeux. Tes mains bitument l’asphalte sous les os. Nos langues se délient. La vie s’invente avant. L’art ne décrypte rien de ce qu’il propose. Tu me changes et me prédisposes à l’angle qui retient la traîne de l’éveil. Tout se déroule et se désembobine. La lumière ronge nos cœurs. Nos chairs épousent le gant invisible où nos voix plagient des alphabets morses. Nous possédons le toucher que nous incarnons. Des boites de conserves brinqueballent derrière nos pieds. Le réel n’est réel que dans l’élan qu’il accomplit.

Toute survivance est un exode, un relent calfeutré dans l’inspiration, une muse providentielle surprenant la ration d’écume quotidienne. Je suis ce que je crois être. Le rêve vide ma gibecière d’infini. Je suis ce qui existe, et tu prends, tu t’accapares mon peu d’idéal comme une pieuvre s’agrippe à une proie qu’elle décapite. Combien je conçois ici l’indispensable de l’inutile. Combien j’aborde la vacuité dans sa représentation sine qua num. Je voudrais pouvoir bringuebaler l’obsolète. Lui conférer sa désuétude à prétendre son invisibilité. Lui qui dénature le périmé pour lui offrir le visage triangulaire de l’inappartenance, du dédain et de la rappe où tout s’effrite. 

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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