Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA COLLINE AUX CIGALES
21 février 2011

-- R006 --

thumbnailCADDODD7

Ma parole porte dans son sang un collier de morsures comme mille dents pointues. Dans le fond des gorges, dans le temps émietté que l’on porte en soi comme une parure fourbue et têtue. Un tour de cou, un tour de nous, une poche trouée où s’écoule la larme triste de l’attente pleureuse et lamentée. Un harnais de fer autour d’une éponge de beurre. Un ventre déchiré comme un tonneau crevassé qui borde les ports où toutes voiles parées, l’absence se dilue dans un chagrin de brouillard. Dans un crachin de poisse qui lui sert de foulard. Dans une bouche qui a faim et qui mord le cœur comme un loup affamé caché dans le centre névralgique des douleurs de peau où se défenestre le ridicule des appétences vaines.

Une terreur et une pitié rongent les pierres que tu as laissées derrière toi pour ne pas te perdre. Une musique claire sous le porche de lierre se suffit à hurler et à chevaucher ton abécédaire sensitif comme une consonne insufflée à tes bribes imagées. Dans une nuit de chine, hors de toutes frontières, tout s’en va en charrette, à tire-larigot, au bout de ta prière répétée mille fois à l’écho. Sur les comptoirs vides, des riens de misère se frottent à ton enclos comme à ta terre assoiffée. Perdue dans les œillets de tes cimetières qu’aucune vertu ne tolère plus. Crispée à ta moue qui se fond à la porte cochère, cette baie difforme où viennent se repaître les pensées déplumées d’illusions. Et ta peine qui s’étire, se perd, dans ta volière.

Publicité
Commentaires
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 207 337
LA COLLINE AUX CIGALES
Publicité