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LA COLLINE AUX CIGALES
21 décembre 2010

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B
On ne sait rien, ou si peu de la suffisance. Avoir assez, n'est qu'une formule qui sous-entend bien davantage.<br /> On ne sait même pas ce qui tout à coup, soudainement enclenche un nouveau déclic, une nouvelle humeur, une autre aspiration.<br /> Puis-je être amour pour être au plus proche de l'amour ? De même, puis-je être la solitude en tentant le silence de s'achopper à mon seul bruit ?<br /> C'est fortuitement que je me rends compte qu'on peut vivre des mêmes raisons qui nous conduisent à disparaître. <br /> Ce n'est que dans l'avoir et la dépossession que l'être se chagrine. Je veux être nu une dernière fois.
O
j'en sais assez pour me servir d'une situation sociale et médicale comme d'un bon alibi pour n'être jamais en mesure d'être à la fête totalement quand il le faudrait. <br /> j'en sais assez pour ne plus pouvoir jamais dire comme je le faisais autrefois de toute ma conviction aux gens "aimez !!!!!!"<br /> j'en sais assez pour être dorénavant seule de mes sourires les plus ouverts, de mes plus belles émotions et de mes plus hautes notes, de mes plus profondes respirations. assez pour savoir le chagrin de cette solitude de ne pouvoir les partager de les savoir incompris et raillés. <br /> assez pour savoir qu'il n'existe pas d'oubli, assez pour avoir compris que tout sentiment de légèreté, de bonheur, de bonté, de douceur, de tendresse, de bienveillance, d'aspiration, d'espoir, de lumière, de fusion rappelle l'amour. <br /> et le malheur d'aimer<br /> que tout espoir rappelle le desespoir<br /> et qu'être (être) au milieu des autres implique à jamais une part de solitude et que jamais plus, en tout cas il semble que jamais plus on ne pourra être au milieu des autres, parce que la dernière fois qu'on a été, on aimait. <br /> que dorénavant l'amour, c'est des petits moments de mini-fusion, c'est bribes de sourires ou des bribes de regards, ou des bribes de conversations, des bribes d'instants qui ont beau se succéder ne s'empileront plus jamais pour faire une somme de bonheurs, qui passeront, illumineront et s'éteindront et ne laisseront au coeur qu'un mini souvenir d'avoir joui de ce moment. <br /> je me sentirais moins seule ce soir de rester seule sous la neige que d'aller partager le repas qui vient, je les aime tous pourtant. <br /> <br /> tout en moi se gonflera encore d'amour quand j'irai trinquer sous les étoiles en me demandant si l'on trinque à ma santé à l'autre bout, si l'on m'espère comme j'espère, si on m'allume une bougie comme j'en allume une, si l'on me reçoit comme j'envois. <br /> <br /> et quand je rentrerai ils auront tous une explication pour la larme qui coulera, je n'aurai rien besoin de dire, et n'aurai plus qu'à sourire, les présents sont aimés et ils ont été attendus toute l'année. <br /> <br /> "Entends-tu quelquefois, ces chants de vie éteinte remonter à la surface ? Ces voix anciennes comme repliées dans le naufrage de la terre ? "<br /> Oui, souvent. <br /> <br /> Que cette veillée de Noël te soit douce et lumineuse, B.
S
Merci de nous permettre de réécouter cette voix chaude et envoûtante
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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