Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA COLLINE AUX CIGALES
13 novembre 2010

^^ - M - ^^

untitledk_hjgbhbv

Sans ivresse, le temps parait une faux à défriche, une vraie lame de rasoir sarclant le duvet à peine touchable d’un souvenir moelleux. Nous tenions pourtant entre nos mains un vécu inscrit à la charte de nos humanités. Mais, voici un destin trichant la couverture de nos espoirs. 

Sans doute ce levain est-il inscrit dans l’heure tourbillonnante. Celle qui n’a pas de langue pour dire, ni pour bouffer la farine du sablier. Sans doute, sommes-nous trop lourds pour que nos rêves de carences refoulées bâtissent des mausolées de promesses. Derrière nous, les histoires défigurées retrouvent difficilement les visages croisés dans le parcours et puis derrière s’embronche et ressemble à devant qui ne sait plus où donner de la tête. Ainsi, il nous faut l’impératif à naître, à recommencer à naître. De chaque instant. De chaque mutation vers ailleurs… Vers l’abandon de nous-mêmes. Là où tout refleurit… un jour, une fois. Tous les jours, chaque fois.

Sans le goût du monde dans la bouche, nos vies plaident pour des urnes vides. Sans nos intonations velues les mots s’empâtent, le devenir se grippe, l’avant gît dans des catacombes fermées à double tour. Et à la surface de l’immédiat, l’air ne sait plus s’occuper que de lui-même. Sous chaque buisson, chaque bosquet, une étreinte est restée couchée dans l’attente de son anéantissement ou de son pardon. Et puis, une chaîne de mots crénelés comme des remparts fortifiés encercle l’emparement des ombres restées agenouillées dans l’attente. Ne rien exiger de l’audace crève tous les plafonds. Sans ivresse, c’est le blafard des muselières qui chantent à la face des providences une mélodie sans portée et sans notes.


Publicité
Commentaires
O
merci sedna
S
Au-delà de nos propres souffrances, gardons toujours un soleil sous le pied pour marcher vers le meilleur. Bien à vous deux.
B
La guérison de l’amour passe par des sphères de déterminisme surclassant l’expérience et la révolte. Le remède est invisible à l’ébauche de la béatitude. L’invincible ne menace que la terre de nos rêves ; restons plongés dans nos sources rugissantes et sortons dehors respirer les bouffées de nos morts anticipées, surplombant l’inouï qui nous traverse, nous chemine. Et, peut-être, nous abrite à contre marais.
O
chère sedna, je cherche aussi toujours un autre chemin. je suis juste en grève de ce chemin là pour quelques jours.
O
c B. qui dit que tout est moche, moi je dis que de toute part de l'amour et du monde que l'on le regarde, "sans ivresse", c'est moche, et la musique sans portée et sans notes, c moche.<br /> or je suis pile poil en train de tester pour vous tout un temps de cette non ivresse, et que vous soyez ou non de mon côté, Sedna importe peu, au contraire, c'est plutôt mieux pour vous, il se trouve que c'est une réalité. la vie me permet de comparer, avec, ou sans. je préférais avec, sans n'est supportable qu'additionné de paix. <br /> <br /> .
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 207 337
LA COLLINE AUX CIGALES
Publicité