26 octobre 2010
^^- I -^^
Ne rien écrire, sinon l’écueil posé en soi. Ne rien prétendre, sinon la gloire de l’effacement. Je t’écris pour donner à l’émotion sa part poignardée de lumière, pour livrer comme on délivre, pour épuiser les mots de leurs contenus irrémédiablement égarés. Je t’écris pour extraire du temps l’odeur du salpêtre collée sous ma langue, pour chasser dans la lagune débuissonnée de la bête traquée, les fluides des déroutes inscrites à notre patrimoine génétique. Même, nos essences en feu, les liens d’amour muet restent indéfectibles.
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