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LA COLLINE AUX CIGALES
15 avril 2010

Entre le fourbe des distractions dilletantes.

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Aller jusqu’au bout de sa propre légende. Engendrer le rêve comme l’on prend pour habit à la mer ses signes et ses manifestations. Tu étais là dans mon rêve soumis à toi. Je te donnais vie un peu comme une marionnette actionnée par ses fils. Et tu me souriais. L’hémicycle qui t’accueillait avait les courbes de mes engeances à t’exhiber à mes songes comme une lune charmante éclairant mes déboires.

Nous ne voyons toujours qu’un petit bout de notre réalité. Dans la parenthèse la fable s’accentue de ses traits factices. L’illusion est parfois une expérience plus tangible que la réalité. Ainsi la lune n’est que le lapsus de mes désirs à y voir même dans la pénombre.

Nous nous écrivons des paroles. La parole joue. Nos mots se gonflent. Des bulles musicales s’envolent. C’est dans les ténèbres que le ciel fait pousser ses cheveux.

Tout bouge, remue, change. Nos ersatz en cours libre.

A l’épreuve des idées reçues, l’instinct se cambre.

A l’inutile chacun s’accorde de ses prérogatives, de ses urgences, de ses priorités. L’essentiel se diffuse comme l’essence laisse sa trace sur l’eau et dessine des fresques abyssinales et psychédéliques.

Aller jusqu’au bout, ne pas résigner l’élan à son abandon. Comment savoir les fleurs qui poussent sur l’autre versant ?

Tout est discutable de ses termes dans la parole qui se veut énoncer l’amour. L’interprétation se mime des émotions qui nous secouent. Ce qui nous touche. Qu’est-ce qui nous touche ? Pourquoi ? Et d’où vient cette sensiblerie ici plutôt qu’ailleurs ?

Nos asiles sont des régions isolées.

Dans la décision d’aller, l’audace perle de son hardiesse à débouter les certitudes acquises au marché des parapluies de Cherbourg. Il pleut comme il neige, tout s’effondrant du haut pour inonder le bas. C’est trempé d’illusions que nous bravons nos théâtres aux dimensions humaines. Un poisson d’avril traînant dans notre dos.

Malades de vie comme accusés du jour qui nous condamne à l’ombre.

Tes jardins sont des actes de lumières où mes ombres rayonnent. Ce qui dure des années c’est le secret plissé de nos refuges à nous dire des mots que l’on n’entend pas, des charabias incongrus dans les foins sans cesse renouvelés de nos désirs non définis. Nous ignorons l’amour que nous ne connaissons pas. Nos expériences s’émeuvent, nos sentiments s’écornent, mais nous restons défaits et dénudés face à ce qui nous parait une adversité, tant pour aimer il nous faut nous déshabiter, nous distancier de nos échos à nous griser que de nous-mêmes.

Une légende, un conte, un récit ouvert de nos cœurs et des paumes de nos mains tendues vers l’oubli où se défenestre la mémoire qui entasse depuis notre naissance les faits et les chocs que nous avons traduits. Une fable d’histoires nous offre le regard vide, la démesure d’une ignorance tonitruante, vivifiante de son abnégation. Allons donc toucher aux parfums des jours qui se lèvent comme des rideaux du théâtre de nos existences prisonnières de leurs acquisitions.

Dérobons-nous, dans l’interstice des locomotions qui paraissent inertes aux forces de la nature. Allons goûter à la clarté qui nous ensemence comme des champs d’espérance.

Voyons voir, si nos raisons sont des enclumes.

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Commentaires
B
ho, yes, coquilles !
E
"Dilettante" :)
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