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Mon sang est tissé de vivants et de rencontres en chemin. Ta voix en moi braille le silence des aveugles. Sous ton doigt mes rides n’ont pas d’âge et sous mes paupières se dessinent tes fibres empreintes de douceurs et de vide. A ta langue s’accroche mon rêve, l’ombre est veuve de la fêlure du monde et nos intimes volent aux douleurs primitives qui traversent le hâle des échos. Nos respirations sont des danses où les noces du feu et de l’eau purulent nos rires qui prennent conscience de nos peines.

La disgrâce teinte et aussitôt l’amour rebondit.

Nous vivons de mille pierres et c’est la pluie qui nous tarit.