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LA COLLINE AUX CIGALES
23 février 2010

Écritures partagées… Courrier de l’inconcevable.

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Leurre solitude passé blessure… que de symptômes accablant nos réalités, nous sommes des tripots ambulants. Se joue toujours quelque chose sur nos roulettes usées.

Sans doute, sommes-nous attirés plus qu’il ne faut par une certaine débauche. Le père, la mère et le saint esprit, une trinité à la con, un piège où l’on se fourvoie comme des canards pataugent dans la mare des lunes noires. Tiraillés et complices à nos grands écarts, nous meulons finement nos silex à les rendre coupant et tranchant pour mieux dépecer la chair du jour qui nous habille.

C’est toujours a donner ce qu’on a pas qu’on se magnifie, cependant c’est aussi souvent s’enliser si profondément que plus personne ne voit les brillances ; nous en premier. Les Aquoibontistes type Gainsbourg ont continué de fumer… comme fume l’aube dans son éternel recommencement.

Je ne t’apprendrais pas, pas à toi, que nous sommes toujours les boulets de quelque chose, voire de quelqu’un ou quelques-uns. Gardons alors à l’esprit qu’un boulet ça roule. Ça roule si bien que ça peut tout aussi bien dévaler les pentes des montagnes à une vitesse incroyable et cogner les pierres et les rochers, les arbres et les esprits pour finir sa course folle dans les bras de l’absurde. La réalité est toujours absurde d’elle-même lorsqu’elle nous ramène poings et mains liées à sa démesure.

Que nous reste-il donc à vivre de nos passés, encore ? Nous qui pensons que notre libre arbitre a toutes les autorités. Nous qui imaginons volontiers que nos séismes ne sont que des geysers intermittents qui nous rappellent le chaos d’où nous venons et que nos ponts d’amour nous permettent de survoler. Que veux-tu, nous ne sommes que des ruines et des cendres. Nous avons appris à marcher alors que souvent il nous faut ramper. À défaut de tête haute, c’est le cœur haut que nous exhibons tel un courage que nous pensons salutaire. Or qu’est-ce qui est salutaire ?

Nos moues pitoyables nous dressent comme des paons fiers de faire face à une réalité décousue de tous principes dogmatiques. Et tu sais pourquoi ? Parce que nous ne sommes que des tragédies dont nous nous extirpons par la comédie que nous jouons à la réalité qui nous accable et qui nous broie comme comme la poussière que nous sommes toujours, que nous n’avons pas quittée.

Faire ce que je dois c’est faire ce que je peux… mais faire est notre salut parce que c’est la seule façon d’imprimer nos misères à la face du monde. Notre seul séant à nous désopprimer de la négation irrémédiable de nos néants. Et on parle de solitude comme de pauvres êtres dépourvus. Et on baigne dans nos écumoires à filtrer inlassablement le bon du mauvais, … et nous finissons par faire la toupie pour sécher nos larmes.

Nous savons tirer du désespoir le fil abscons des turpitudes et des turbulences pour nous préserver et nous recousons par nos filatures obstinées l’horizon comme s’il était le seul lieu de nos échappatoires, et lieu de survivance. L’immédiat ne nous aguerri de rien. Il n’est que le colporteur des brisures antédiluviennes qui affublent la vie.

Puisqu’il s’agit d’aimer : les jours comptent à l’envers. Et je marche sur la tête… l’envie dans le désordre, le désir à la corde.

Puisqu’il s’agit de vivre : les jours se marchent les uns sur les autres. Et les pas que le cœur fredonne sont des empreintes où s’évanouit la marche. 

Tu me sauves de moi-même comme une perche tendue à la conscience de ce monde que j’ai perdu. C’est dans la transposition et dans ta peau qui n’est pas mienne que je couve le germe de ce que je peux devenir-être. Sans toi le désert, sans toi l’apocalyse de l’isolement où rien ne me ressemble, où tout est potentiellement adversaire. Nos dualités ne sont là que pour nous entretenir à la révolte, pour nous permettre le sursaut, pour nous garantir de demeurer éveillé. Mon amour c’est mon combat. Et toi je te fais magnifique parce que tu es mon bras, mon épaule, mon sourire, mon pas et ma parole. Tu es ma meilleure révolte.

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V
Il métaphore ou métonyme pour des échos qui se moquent des inconcevables puisqu'il s'agit de vivre la tête à l'envers en équilibre dans le désordre des sursauts salutaires.
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