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LA COLLINE AUX CIGALES
16 août 2009

→ 114 – La vie, sinon rien !

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La parole et le corps n’ont pas d’autres exutoires que de naître du silence, qu’il soit divin ou païen. Nous nous pénétrons tous bien davantage de nos langues d’épis et de nos mers mystérieuses en accédant à nos peurs et nos ivresses. Là où quelquefois la violence n’est que souffle de vie ; là où, nos larmes ne sont que l’expression de nos abimes atteints.

Le divin c’est la gloire d’une parole vide où chacun trouve un écho à sa propre soif. Le magique c’est de se dandiner dans le néant et de sentir la combustion de nos désirs révélés. Ceux qui ont été étanchés sont des croutes de vie sur lesquelles nous dansons pour l’éternité.

Vu avec les yeux. C’est cœur à terre que la peau du vent devient cette tourbe légère que foulent tes lèvres. Un sourire est posé sur l’accoudoir du rêve qui n’est que le sous-cutanée du réel, une chair sensible que tes paupières protègent.

Une vie à l’envers à l’épreuve des mots sans pieds retournées comme une langue de mer que la vague emporte encore jusqu’aux rives gloutonnent des crachats humains.

Construire et non plus bâtir pour aller de l’avant mais pour vivre dedans, à l’intérieur de la forêt inventée et de la mer exilée.

Construire ferme l’horizon, que se passe-t-il derrière ? Aucune lassitude, les murs grimpent même lorsque je les oublie, je ne te vois pas, je te reconfigure malgré moi.

Ne t’échappe pas avant que j’ai pu entendre tous les bruits qui sont en toi. Je ne sais attendre que dans l’écuelle des vrombissements de l’espoir, des promesses et des prières.

Tout disparaît depuis toujours, c’est pour nous laisser le temps libre, nous ouvrir la lumière et nous offrir de la pénétrer.

Dans la frustration, seul l’amour libère. Seul l’amour, insaisissable baquet de ouate, lave les périples d’infortune.

Je glisse en moi jusqu’à mon ventre, et mon désir me parle encore de toi. L’évidence ne parle pas, elle s’écoute. Dans le concert de tes syllabes, seul le vent et le piaillement des hirondelles. Aux murmures des gerbes d’ailes la respiration avalée du jour qui s’en va dormir dans les ombres des ruisseaux.

Tout est déjà dit dans ce monde qui semble neuf. Tout est neuf dans ce dire qui fait le monde. Rien ne me sépare de mon regard et je déglutie l’émotion qui en nait. La nudité ne subsiste pas à l’horizon. Tout s’habille même lorsqu’il faut aller fouiller la nuit de l’errance de nos troubles. Rien ne manque, tout est là. Inutile de s’accrocher à l’absence, elle revit par l’exploit de nos cœurs.

La parole et le corps n’ont pas d’autres exutoires que de naître du silence, qu’il soit divin ou païen.

Nous nous pénétrons bien davantage de nos langues d’épis et de nos mers mystérieuses en accédant à nos peurs et nos ivresses. Là où quelquefois la violence n’est que souffle de vie ; là où, nos larmes ne sont qu’expression de nos abimes atteints.

Le divin c’est la gloire d’une parole vide où chacun trouve un écho à sa propre soif. Le magique c’est de se dandiner dans le néant et de sentir la combustion de nos désirs révélés. Ceux qui ont été étanchés sont des croutes de vie sur lesquelles nous dansons pour l’éternité.

Que serait un mot s'il n'avait la faculté de te soulever, de te mordre, de grimper en toi comme une tige où un bourgeon devient un coquelicot dans ton ventre ?

Faut-il toujours se voir à l'envers pour déficeler l'équation ? Attendre c'est en effet déjà ouvrir la porte à l'espoir, aux promesses et aux prières

Dans la frustration, seul l'amour libère. L'offrir est la meilleure forme d'accueil. Tout est. Et être c'est cadeau, comme l'amour les cuisses ouvertes, la bouche offerte, le ventre apaisé, la parole partagée. Il nous faut boire lorsqu'il est temps. Etancher la coupe qui déborde, ne pas mourir assoiffés, plonger nos yeux aux lies et aux limons. (re)Sourcer nos êtres du bon de la nature qui déploie sa flamboyance. Et ne pas rester grippés à des cendres qui nous limogent plus qu'elles nous embrasent.

La vie, sinon rien !

Si tu as encore soif après avoir bu un verre d’eau, ce n’est plus de la soif mais du désir. Quittons le désert et soyons les oiseaux qui s’envolent. Et si une vie n'y suffit, inventons-en d'autres.

« Le cheminement de chacun s’ajuste au cheminement de tous si le cheminement de chacun et de tous ne cherche pas à s’assimiler au cheminement de chacun et de tous !... »

                    - Extrait de Le bréviaire du chevalier - Emmanuel-Yves MONIN -

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Commentaires
B
Merci, Diane, de ce clin d’œil. Le programme s’il en est, est sans doute aux sources.
D
Aaaah! se dandiner dans le néant!...<br /> Danser sur des croûtes de vie!...<br /> Se tremper dans le baquet de ouate de l'amour!...<br /> Où peut-on s'inscrire à ce programme?
B
complexus : Touché. Je m’enroule dans certaines épaisseurs pas encore décortiquées.<br /> Paroles et ressemblances : tantôt dans le mot, tantôt dans la vie et quelquefois ensemble associés. Vécu avec vécu, les hommes se confondent et se différencient au gré de leur acceptation, de leur particularité. La porte est ouverte.
B
francis : Bonheur et liberté sont les inventions des hommes. Le temps lui est plus fort que nous, je veux parler du temps spatial et non social.
F
" il n 'y a pas de bonheur sans liberté,il n 'y a pas de liberté sans courage "<br /> allez ! tout est un question de...temps
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