→ 107 – Dans l’étincelle.
A l’abolition de la langue, le mot est une boussole.
Miroir de dire et d’ombres à la dérobée de toutes les errances, j’irai marcher dans le vent. J’irai grimper à l’arabesque de la fureur humaine qui souffle sur les braises de la révolte à vaincre la déchéance des espaces endormis de l’oubli.
Langue amnésique où le rêve te parle en morse. Legs d’identités à l’étroitesse de l’intime. Le silence est l’exil farouche où se miment les yeux retournés du monde.
Orphelin de tous les silences complices, j’escalade le jour comme une cime infinie et me voilà aux pieds du murmure de la parole de marbre où se rejoignent les indicibles de l’impossible.
Quatre points cardinaux encerclent non plus la peur d’être ce que je suis mais bien la peur de mes désirs à être. Héritier des grimaces du réel, mon fantasme est le masque de mon inexactitude. L’hypothèse comme une foudre, l’artifice est mon paratonnerre.