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LA COLLINE AUX CIGALES
27 juillet 2009

→ 95 – Là maintenant…

artmarketwatch2_29_08_6

Des mots ordinaires glissent des bouches pas moins ordinaires… des silences impardonnables suivent le caquètement. L’heure soutien l’être à l’exposition de sa peinture. Miroir sans fard des abandons que même le renoncement ne veut pas prendre. Ordinaire comme un quelconque insignifiant qui donne le goût du dégoût des ombres. Le murmure grime le mi-voix comme si le simulacre pouvait faire oublier l’infirmité de soi. La parole est alors comme une erreur de signes, un alourdissement redoutable où se perd la sensation. Comme dépossédé de sens, le cœur silencieux offre le spectacle de sa catastrophe. Vulnérable bavard interrompu par sa propre faiblesse, il faudra combien de langues ouvertes pour le ressusciter de sa coupable vie ?

Là, maintenant, des mots ordinaires insufflés par l’ordinaire… dans la terreur d’exister au creux de la peur. L’entêtement laboure le péril au final de l’ignorance. Nulle connaissance ne pourrait suppléer à la déroute de ce pourquoi je vis... je suis condamné à la déshérence de mes os. A se croire maître de son orgueil c’est le sang qui aboie à l’existence.

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Commentaires
B
Merci, Michèle, de l’expression de ton senti. Il est, à l’évidence, des moments de vie plus accentués que d’autres. Peut-être trouveras-tu une partie complémentaire à ta réflexion dans le texte qui suit (→ 96) en guise d’ouverture.
I
ô quelle chance d'être lié à franquevaux:)<br /> non les mots et les vôtres en particulier ne sont guère de ceux qui font l'ordinaire de nos jours.<br /> par contre je ne comprends pas tout, je l'avoue, quand vous parlez de deshérance, d'ignorance, d'entêtement et d'orgueil et de cette terreur d'exister malgré l'infirmité (supposée ou réelle?)de soi. Non je ne comprends pas tout. Le coeur est souvent bavard de ce qui ne se dit pas, de ce qui est tu (du verbe taire, je pensais qu'il y avait un accent, mais non, il n'y en a pas, et ça tombe bien qu'il n'y en ait pas)passant du calme à la tempête, de l'impatience à la sérénité, comme la mer <br /> une petite mer à l'intérieur de soi,invisible de l'extérieur, <br /> infirmité que l'on cache ou qui nous cache.<br /> bien à toi B.
B
De ce qui s’attache, un rêve ébréché laisse sur l’opaline nacrée des jours sans importance le goût puissant de la revanche. Revanche originelle dans le sang qui ne tolère aucun abandon.<br /> Merci, Michel, de ton passage et de ton senti.
F
Là, maintenant, le sang aboie à l’existence, je vous lie.
F
Là, maintenant, je prend date et je vous lie.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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