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LA COLLINE AUX CIGALES
22 juillet 2009

→ 88 – Devant c’est derrière ou de l’avant.

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Le beau nous échappe et ce qui parait beau ne dure que lorsque nos yeux sont ouverts. Beautés à voir, à ressentir, que le sous paupières conserve comme une image indicible et indélébile. Beauté gravée de l’envol de la lumière que l’orage peut compromettre.

Le rêve est aussi sûrement le berceau d’illusions que la réalité dont on se leurre par trop de certitude à la concevoir manichéennement comme objective. Le rêve est cette blessure heureuse qui nous conjugue aux songes que notre enfance a mûrie.

J’ai appris à déserter ma mère nourricière en chevauchant ma propre solitude, celle que l’on regarde droit dans les yeux et à laquelle on se subjugue par l’apprentissage des sens. Sentir comme se sentir… exister. Sentir l’orage gronder dans ses veines jusqu’à concevoir la pluie comme la preuve que convoitent nos poussières.

Des rêves entrecroisés et enchevêtrés pour une vie tissée de lianes insensées où la joie d’une pensée se meurt et redevient cendre ne pouvant exercer sa négoce au vivant ailleurs que dans un braconnage volage et éphémère.

Dans notre regard, l’intime comme le vrai plus proche et dans l’éclipse qui suit l’ultime saisie revenant au galop pour nous inscrire au-delà des défaillances de nos tribulations.

Enfant je me sentais grandir en vivant, aujourd’hui je me vois vieillir sans vraiment vivre, est-ce là le point d’éternité que la soif ne sait plus déchiffrer ?

L’éternité n’a plus d’âge, elle se succède à elle-même dans un roulis incompressible, un rouleau d’incompréhensions et de mystères.

L’étonnement même se repli à l’étonnement et la surprise qui déclenche l’émerveillement est cintrée aux risques des périls que l’on laisse choir comme des fragments de feu dans sa pâte ypérite brûlant nos pieds et nos pas qui avancent sur nos braises anciennes jamais totalement éteintes.

La puissance du jour nous empêtre d’une lumière qui éblouie à rendre aveugle. Avec l’âge mon cœur grandi comme un ciel de découvertes dans lequel scintille l’amour qui offre à la joie.

Dans la perspective des géométries de la raison, le triangle isocèle devient le triangle des encriers où le dire prend la parole à son compte et la parole fuie la mémoire.

La seule façon de répudier le doute est d’accepter la folie. Le sans frontières de la raison, l’invitation à la perte de soi pour ce qu’on en connaît.

Fou et impitoyable aux regards des connivences usurpées qui fonctionnent comme des passe-droits infaillibles de rectitudes. Je voudrai t’écrire comme un dessin d’enfant, comme une pomme s’habille des robes du soleil, comme une légende qui ne parodie pas l’existence mais qui l’invente à chaque coin de rue, à chaque coin de ciel.

Imaginer à la mesure de ses espérances, couvrir les yeux du monde des promesses où se surpasse la proposition de vivre de l’amour de tempérance. Imaginer là où les papillons viennent s’abreuver comme des silhouettes fragiles revêtues du spectre des couleurs et des danses primitives. Imaginer être bouleversé des bougies de l’enfance qui jalonnent sans cesse les murs de nos prisons de combat. Imaginer aussi une résurrection fœtale du soupir. Nous vivons dans des maisons de papier sans comprendre ce qui nous renoue à nous-mêmes.

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