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LA COLLINE AUX CIGALES
15 juin 2009

→ 59 - Tristesse.

andromeda

O langueur, ô répit, que n’ai-je oublié des fêlures où mon cœur est tombé ?

Sur les ruines désaffectées, lieu de désert d’une parole de mémoire faite pour retrouver ce que le temps a fait poids, ce que le temps a fait poussière. Tes cheveux entremêlés à l’histoire et le grand livre ouvert là, à la page des espoirs déchus. Te retrouver dans la mort des paysages enfouis sous les cendres des vies qui chavirent. A la bascule, l’image plate d’une courbe époumonée sur le revers d’une paupière, où l’œil se souvient. Les masques d’argiles figés dans la largeur du temps renvoient aux dimensions des tourbillons. L’heure païenne est permanence, et te croire d’anciennes tempêtes m’inonde encore des eaux dessalées où demeurent les traits de ton visage que le sel trace en filets tendres. Mon corps tombe comme un fruit pourri. Le rappel de nos langues mortes dans la violence de l’abnégation. Le souvenir rouillé dans le cycle des enfers. Et tes lèvres jaunes comme les fleurs d’acacias qui s’échouent sur le sol où il me faudra marcher. Je ne veux pas fouler le sacrifice endormi derrière la cagoule des déchirements et voir seulement dans la farine des misères, l’éclat du soufre qui crépite. Vivre encore, malgré tout…

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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