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Avec quelques rêves en bandoulière
Avec des silhouettes
Découpées dans la soif
Qui s’incrustent au miroir que je bois
Comme une coupe de silence
Dans la traduction des solfèges
Aux bouches de ravins
Que les voix inventent
Avec quelques sourires dans la besace
Où les étourneaux plongent
Des cris à crever les nuages
Qui s’incrustent au miroir que je bois
Comme un chant de neige fraîche
Passant de main en main
Comme un relais de plumes
D’une course d’ailes déployées
Avec quelques grimaces dans le sac
Gibet à malices de transparences joueuses
Aux creux des lumières en fuseaux
Où s’inscrit l’heure dans l’ombre
D’un ricochet d’aiguilles
Qui s’enlacent dans le tournis
De leurs rondes sans fin
De l’éternité qui fait rêver les hommes
Avec quelques branches du jour
Dans le buisson des songes sans langue
La poussière de feu sous les paupières
Où respire la ride fluette derrière l’invisible
Je serais ta suie et ton flocon
Indissoluble aux cristaux des espoirs nus
Dans la fontaine de tes eaux claires
Où se rince le frisson qui accompagne
A l’entaille des mots qui se retirent
Je m’invente de toi pareil à une sœur jumelle