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LA COLLINE AUX CIGALES
1 mai 2009

C106 - De la suture à l’éveil.

arton2457_96x120Un bateau sans voile au bout des horizons fait silence dans l’épuisement de sa course. Dans la masse de l’obscurité, un vouloir patiente dans le trépignement de sa gloire. De son obstination sans corps, tout semble l’impropriété. L’intention souveraine force à se débarrasser du renoncement capiteux du sans risque mais aussi de toute appartenance. Le précédent que conserve la mémoire s’est évanoui au profit du ressouvenir qui instruit. Le soulèvement de la conscience est dans la césure des compromis. Une sorte de paralysie inconsciente laisse l’attente dans le dépourvu. Sans pouvoir véritablement limoger ce qui est, ce qui se prépare et s’invente respire l’air comme un chien renifle le sol à la recherche d’une truffe. Les éventuels bourgeons de délivrance sont dans la tentative où pour se détacher il faut rompre. C’est le moment où commence à apparaître la fragilité des espérances, c’est-à-dire la multitude et l’immensité des promesses à naître dans une floraison de vulnérable. Face à l’inapproprié, l’adaptation est la seule maîtresse possible. Il faut aux sources de l’air trouver les puits de vie qui se cachent dans les plis de la lumière. Nomade sur le chemin du potentiel devenir, la volonté se risque aux trébuchements. L’errance circonstancielle s’écrase dans l’inconsistance des pas qui marchent dans le trouble vaseux et les ronces d’apparat. Il faut du tangible pour secourir la métaphysique. L’être sans l’avoir se dématérialise au point de n’habiter qu’une vapeur fugace dont rien ne peut se saisir. Voilà bientôt des nuages qui bougent, des fonds obscurs qui remontent à la surface. L’éveil prend l’apparence des filigranes de la volonté qui a soif et se refuse à lâcher prise. Le retour à la forme devient indubitable. Il faut se lever bientôt et être présent. Il faut occuper jusqu’au dérisoire de la misère des pensées où les étoiles ne sont que de vulgaires cailloux. L’obstacle est impalpable autant que la vie occupée. Sortir de soi pour s’habiller d’une autre peau est ce dérisoire besoin lacunaire qui me tourbillonne en mille peaux et de toujours la même chair comme à l’essayage indubitable de nombreux manteaux dont aucun ne satisfait aux démesures des espérances absolues. Jusqu’ici c’est dans l’indéterminé du non-moi que j’extirpe mes rêves les plus audacieux. J’habite l’univers et, si lui, le sait, moi je ne l’ai toujours pas assimilé. Avaliser l’incarnation du vide est la sauce la plus troublante de mon esprit. J’attends toujours ce que va me proposer l’heure à venir de ce qui a été coupé et tranché par la nécessité. C’est seul de moi-même dans la déréliction que les autres sont nos amplitudes les plus étoffés.

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