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LA COLLINE AUX CIGALES
14 avril 2009

C083 - L’imperturbable.

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Il me faudrait pouvoir te sculpter entre deux gouttes, te tailler comme une onde fragile à laquelle on cisaille les stries en bataille. Il me faudrait la prudence de l’audace pour t’écrire d’une caresse, jusqu’à l’extrême plaie onctueuse que tes salves d’écumes éclaboussent à mes encres.

Plus que des mémoires, nous sommes des hasards. Plus que des souvenirs nous sont sommes la mutation provisoire du mouvement, la transformation qui n’efface rien, si ce n’est nous-mêmes.

Il me faudrait l’ambigüité de l’éclair pour découper l’ombre où s’émeut l’ombre qui meurt. Il me faudrait renouer avec la parole disparue, avec le mot éteint pour rallumer le vertige. Il me faudrait l’étincelle comme prière et la bougie comme triomphe à mon obscurité.

Plus que des peaux d’éponges douces, nous sommes des écorces où le désir s’inscrit de chaque éclat de rire. Plus que nous-mêmes, nous sommes cette miette d’immuable que nous transportons d’un port à un autre, jusqu’au dernier qui sera le port d’alliance où renaît la mort comme une graine éternelle qui refleurit sous chaque soleil.

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Commentaires
B
@ Frédérique : merci de tes yeux.
F
J'aime cette profession de foi dont la puissance, en définitive, efface les "conditionnels". Bonne journée. Frederique
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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