30 mars 2009
C062 - Les yeux ouverts.
Un seul trait d’enfance pour toute une vie. Une lettre rôde fleuretant la parole, heurtant un royaume qui s’engouffre aussitôt sous la terre.
Mes souvenirs ne m’appartiennent pas.
Un mot s’engage là, où rien ne le prévoit.
Le poids du réel parle une langue qui traverse le miroir.
Le regard se régénère à l’horizon des douleurs qui oublient de parler d’elles-mêmes.
Dans les yeux c’est l’ombre qui rend grâce. L’écriture est l’ombre de la lumière qu’elle reçoit comme une science inculte de ses capacités. On se limite à n’être qu’un cœur comme une providence où prend jour la forme de nos aveux et de nos impuissances.
Je suis bien trop inachevé pour prétendre me refuser.
Tic tac, tic tac, l’éternité rit de ne pas avoir de commencement.
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