I089 -
C’est aussi et surtout dans la mémoire de nos sens que s’enchaînent et s’enrôlent nos devenirs d’espérance qui offrent bon compte à nos bonheurs à venir.
Nos gestes ne sont jamais déshérités et il ne manque que peu de choses à la verticale de nos lèvres pour que la courbe prononce le sourire.
A nos fenêtres ouvertes la facéties du monde :
Des réclusions, des obsessions, des soumissions, des condensations, des altercations, des crasses viles et boueuses.
Et aussi des permissions, des intégrations, des illuminations, des subjugations, des émotions toujours renouvelées de nos désirs de plaisirs.
Il est aussi des moments où ma mémoire se dépeuple de toutes ses réminiscences. Un temps où elle flotte allègre et souple, où elle se dégrafe de tous supports et où sans appui elle s’offre nue à l’évidence. Le temps de l’amour de vivre, un petit instant volé aux caprices des jours qui s’amoncellent pour nous dire des relents insoumis mais fidèles.