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LA COLLINE AUX CIGALES
27 octobre 2008

I088 - J’y ai cru.

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Le réel triomphe avec brutalité et l’effroi suscité par l’imaginé est venu transfigurer la peur. Un visage de lune étranglée gît aux pieds des certitudes. La friction des mondes se heurte du tangible compromis de ce qui est vu à ce qui est espéré. D’un piétinement sans équivoque la parole s’englue, les mots sonnent creux. Ton silence me laissait y croire. Les non-dits paraissaient un espace façonnable que le rêve semblait pouvoir butiner sans effort. J’aurai alors voulu être un marin et parcourir tes étendues comme un aventurier de l’enchantement. Le juste de tes mots réveillait en moi l’inoubliable et tes silences semblaient être les documentaires de mes expressions intimes restées cachées jusqu’à lors. Alors bien sûr j’ai rêvé la plénitude de la communion, la saveur sublime des songes paradoxaux, épousant le rythme et la distance, ton onde et ta vibration. Ce fût un voyage. Un voyage au cœur de l’intense, au cœur de tes mots, au centre de tes émotions. Mais.

Il pleut des mésanges dans ce ciel sans horizon. L’indéfini m’a relayé au rôle de l’étranger de passage. Et je passe comme une pluie s’écrase sur la terre, ruisselle de son abondance et s’engouffre avalé par les aspérités de tes cavernes souterraines. Il ne me reste qu’à dessiner l’informe de l’inconnu de tes formes. Il ne me reste qu’une brûlure sans feu recouvrant ma peau de calcite réfractée. J’ai trop dégusté l’idée dangereuse de cet indescriptible sanglot qui afflue aux rimes de tes verticales. L’imaginaire est de ces bretelles qui retenaient mon souffle à mes inspirations, gonflant mes voiles pour des parcours de perles et le vent s’est tue. L’éclaboussure de tes silences a pastiché l’immobile dans lequel je me tenais droit à t’attendre. L’éclat de tes cimes est devenu un baiser d’adieu où l’un vers l’autre n’avait pour issu que mes promesses puériles.

Je tangue et tu dors immobile…

Ta mer figée aux vagues stériles

Où je t’enferme de phrases closes

Laisse à tes montagnes la beauté

Des hauteurs inaccessibles12465_1

La douceur de tes marées

Caresse encore le sable chaud

De mes éclats à t’avaler

Je tangue et tu souris

Et je m’encercle à tes yeux.

Les petits riens qui frétillent toujours et s’envolent tout autour, les petits riens qui de leurs absences offriraient au néant une immensité encore plus vide… Les petits riens qui caressent et bousculent mes frissons se taisent à la foudre et se meurent à tes chaos.

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Commentaires
B
Mieux vaut être la femme des hommes que celle à hommes. Rire.<br /> Les folies aident à purifier ce qui en nous s’est endommagé par l’excès de raison. Nul doute que tes voyages te conduiront des étoiles au cœur des ivresses. <br /> Bien à toi, M.
M
Je suis de tous les voyages, de toutes les folies. Je suis la plus femme des hommes ;-)<br /> Merci de m'emmener au coeur de tes paysages, B.
B
M. tu es du voyage.
M
...<br /> Je dépose ici un silence ami pour trace de mon passage, et de mon partage. Tes mots sont ma douleur, c'est bon de la voir ainsi formalisée.<br /> Merci B., je t'embrasse.
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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