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LA COLLINE AUX CIGALES
8 octobre 2008

T615 - L’handicap physique handicape l’autonomie ?

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La perte physique d’une partie de l’autonomie limite les possibles à leurs plus simples expressions. Situation dans laquelle l’imaginaire ne compense pas. Ce qui n’est plus, n’est plus et ne sera plus. Il faut donc réapprendre à rêver à la limite de ses capacités corrigées. Parce que le rêve se sied du palpable du réel.

Bizarrement, on se satisfait bien plus aisément et bien plus hardiment. On n’espère rien de l’impossible qui ne serait pas probant de nos compétences à réaliser.

Le rêve devient alors une autre couverture et le ciel longe ses bras en dehors de son emmitouflement.

J’ai Dormi du sommeil des distractions, évadé à l’éveil qui n’en est plus. De l’inutile rien ne se perd, l’oubli lui-même invente les stries de nouvelles aberrations.

Il faut si souvent réinventer sa sonorité ; nos musiques intérieures nécessitent que de nouveaux opéras couvrent les précédents pour maintenir une dynamique du souffle.

Il y a des commencements partout et tout le temps... Nous n'en finissons pas de commencer, tout est un Grand début où l’Être se confronte et se cogne inlassablement aux frottis d'une existence jamais suffisamment éprouvée par nos existences à l’existant. Nous sommes de cet enchaînement à l’être que nous cultivons de nos immanences. De l’existence à l’existant où se précise une notion singulière : l’insurmontable présence de l’absence, du fait non factuel, d’un impalpable situé entre le néant et l’être.

Nous vivons si souvent dans l’insomnie et la paresse de nous-même. On ne se soustrait qu'à un autre, sans lui, on erre irrémédiablement dans nos labyrinthes. On s'identifie toujours assez à l'infini que nous révèle le visage de l'autre.

Faut-il condamner la tentation essentialiste au profit d’une altérité irréversible ?

Pour exister au delà de sa propre essence, il importe d’inventer la substance que nos désirs fécondent avec pugnacité et d’y répondre avec les petits poings de nos coeurs.

Nous sommes les nomades volontaires dans un lieu dépourvu de terre.

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